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Guerre du gaz - La Russie demande à l’UE de faire pression sur l’Ukraine Moscou augmente ses livraisons à l’Europe et accuse Kiev de vol

La Russie a affirmé hier avoir remonté considérablement le volume du gaz expédié vers l’Europe via l’Ukraine, tout en accusant Kiev de continuer d’en « voler » des quantités importantes. Parallèlement, Moscou a demandé à l’Union européenne de faire pression sur les autorités ukrainiennes, qui démentent prélever du gaz russe. Plusieurs pays européens, dont la France, l’Allemagne, l’Italie, la Pologne et la Slovaquie, ont indiqué hier que la situation était revenue à la normale, alors qu’une délégation de la compagnie gazière ukrainienne Naftogaz s’était rendue à Moscou pour une nouvelle rencontre de négociation, prévue dans la soirée au siège du groupe russe Gazprom. Les quantités de gaz envoyées vers l’Europe via l’Ukraine sont revenues hier presque au niveau des livraisons (Europe et Ukraine confondues) d’avant la coupure de dimanche, a indiqué Gazprom à l’AFP. Selon ses chiffres, après la coupure visant l’Ukraine, les livraisons ont été réduites de 480 à 360 millions de m3, soit le volume destiné à l’Europe. Puis, les clients européens préoccupés se plaignant d’une baisse de livraisons, Gazprom a augmenté à partir de lundi les volumes envoyés, en les portant à 455,2 millions de m3/jour, selon les chiffres de 7h00 GMT mardi. Théoriquement, tout ce gaz était destiné aux clients européens et devait compenser les pertes qu’ils avaient subies depuis dimanche, mais, toujours selon Gazprom, à la sortie du gazoduc du côté européen de l’Ukraine, à la même heure, on n’avait comptabilisé que 365,1 millions de m3. Selon Moscou, au moins 90 millions de m3 auraient donc été retenus en Ukraine. Kiev, pour sa part, aurait expliqué la différence – selon l’agence Interfax-Ukraine – par le prélèvement du gaz turkmène acheté par l’Ukraine et censé transiter par la Russie, mais que Moscou dit ne pas transporter pour des raisons techniques, « les gazoducs asiatiques étant occupés entièrement par du gaz turkmène acheté par Gazprom ». C’est dans ce contexte que la Russie a demandé officiellement hier à l’Union européenne de faire pression sur l’Ukraine pour que celle-ci assure le transit du gaz russe vers les acheteurs européens et s’abstienne d’en prélever « illégalement ». Cette demande a été faite par le Premier ministre russe Mikhaïl Fradkov dans un message adressé au chancelier autrichien Wolfgang Schüssel, dont le pays vient de prendre la présidence de l’UE. Lundi, c’est le président ukrainien Viktor Iouchtchenko qui avait demandé à l’UE son soutien face à Moscou. « Nous vous demandons d’user de votre influence sur la partie ukrainienne pour faire revenir à la légalité et garantir conformément à ses engagements internationaux le transit régulier du gaz naturel à travers le territoire ukrainien vers les pays de l’UE », écrit M. Fradkov. En même temps, le Premier ministre russe réaffirme que Moscou est prêt à remplir tous ses engagements, tout en estimant qu’une « menace réelle » de réduction des livraisons de gaz russe à l’Europe apparaîtrait si l’Ukraine continuait à procéder à des « prélèvements non autorisés ». Avant d’expliquer qu’elle prélevait du « gaz turkmène » dans les quantités reçues de Russie, l’Ukraine a une nouvelle fois rejeté hier les accusations de Gazprom. « Les déclarations de responsables de Gazprom sur le prélèvement non autorisé par l’Ukraine de 100 millions de m3 de gaz russe le 1er janvier sont un mensonge », a déclaré le porte-parole de la compagnie publique ukrainienne Naftogaz.
La Russie a affirmé hier avoir remonté considérablement le volume du gaz expédié vers l’Europe via l’Ukraine, tout en accusant Kiev de continuer d’en « voler » des quantités importantes. Parallèlement, Moscou a demandé à l’Union européenne de faire pression sur les autorités ukrainiennes, qui démentent prélever du gaz russe.
Plusieurs pays européens, dont la France,...