Un sommet regroupant le Yémen, l’Éthiopie, la Somalie et le Soudan s’est achevé hier à Aden (Sud) par un engagement à combattre le terrorisme et l’annonce par Sanaa d’une médiation entre le régime d’Addis Abeba et son voisin érythréen, le grand absent de la réunion. Le sommet a réuni, pendant deux jours, autour du président yéménite Ali Abdallah Saleh ses pairs du Soudan, Omar al-Béchir, de la Somalie, Abdullahi Yusuf Ahmed, ainsi que le Premier ministre éthiopien, Meles Zenawi. Dans leur communiqué final, les participants annoncent « leur engagement total à coopérer avec la communauté internationale pour combattre et éradiquer le terrorisme (...), un grand danger pour la sécurité et la stabilité nationales, régionales et internationales ». Tout en se disant « satisfaits du niveau de leur coopération sécuritaire », les quatre pays, évoluant dans une région agitée par des conflits armés récurrents et une insécurité persistante ayant conduit à un renforcement de la présence militaire occidentale, estiment « nécessaire de moderniser les mécanismes et techniques (de leurs services de) sécurité ». Ils annoncent, dans ce contexte, leur engagement à mieux « protéger leurs frontières et eaux territoriales contre les infiltrations et tout genre de trafic, et à combattre fermement tout acte de piraterie », selon le communiqué. Ils se disent, en outre, « attachés aux moyens pacifiques pour le règlement de tous les conflits entre les pays de la région », que de nombreux différends opposent depuis de longues années et dont la persistance entretient la tension dans la région de la Corne de l’Afrique et en mer Rouge. Ainsi, les dirigeants des quatre pays, dont le Premier éthiopien Meles Zenawi, « expriment leur désir de parvenir à un règlement pacifique et durable aux différents frontaliers entre l’Éthiopie et l’Erythrée, par le dialogue et les moyens diplomatiques ». À l’ouverture du sommet de Aden, le président yéménite a proposé une médiation pour tenter de faire baisser la tension entre l’Éthiopie et l’Érythrée.