Le ministre des Finances, Jihad Azour, et le PDG du Fonds monétaire arabe, Jassem el-Manahi, ont signé hier un accord de prêt de 70 millions de dollars destinés à financer la réforme structurelle financière qu’entreprend le gouvernement libanais. Lors d’une conférence de presse conjointe, Jihad Azour a rappelé qu’au cours des cinq derniers mois, le Liban et le Fonds ont conclu deux prêts principaux. Le premier d’un montant de 45 millions de dollars s’inscrit dans le cadre du programme de financement du commerce arabe, alors que le deuxième est celui signé aujourd’hui (hier) d’un montant de 70 millions de dollars étalé sur quatre ans et à un faible taux d’intérêt. Il a insisté sur la détermination du gouvernement à accélérer la dynamique de réforme financière entamée, il y a quelques mois, et affirmé que le document de travail du Liban, qui sera discuté à la conférence de Beyrouth I, sera soumis dans les deux semaines qui viennent au Conseil des ministres, au Parlement et aux représentants de la société civile. Jihad Azour a estimé que le Liban est devant une opportunité historique, qui ne s’est pas présentée depuis plus de trente ans, et qui lui permettrait de mettre en œuvre un redressement économique réel. Il a souligné par ailleurs l’amélioration des indicateurs économiques au cours des cinq derniers mois, rappelant que le gouvernement a réussi à enregistrer un excédent primaire de près de 300 milliards de livres, tout en relevant le niveau des recettes et abaissant le déficit. Le ministre des Finances a souligné la confiance des organismes internationaux dans le gouvernement, soulignant l’approbation par la Banque mondiale d’un programme de soutien au Liban d’un montant de 700 millions de dollars étalé sur trois ans. De son côté, le PDG du Fonds monétaire arabe a indiqué que ce prêt n’est pas le premier et ne sera pas le dernier à être accordé au Liban. Il a précisé que ce dernier accord de prêt est destiné à aider le Liban à réformer ses finances publiques sur base d’un programme de réforme approuvé conjointement par le gouvernement et le Fonds. Ce programme s’articule autour de trois axes principaux : l’amélioration de la gestion des finances publiques ; le renforcement des recettes du gouvernement à travers l’amélioration de la collecte et l’élargissement de la base fiscale ; la consolidation des capacités de l’administration des finances publiques.