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Actualités - OPINION

Nos martyrs de l’indépendance réclament un Liban structuré, moderne et uni

Il y a déjà plus de vingt ans, une ultime action nationale aurait pu être entreprise pour régler notre problème national. Cette action serait du domaine administratif, contrairement à toutes celles découlant du politique. L’exposé de notre projet est naturellement traité dans les grandes lignes, il englobe les buts suivants : – subdiviser le Liban en plusieurs régions dénommées mohafazats (Akkar, Tripoli, les Cèdres, le Hermel, Baalbeck, Mont-Liban, Liban-Nord, Beyrouth, Liban-Sud, Békaa-Ouest, Saïda, Nabatiyeh, Marjeyoun, Tyr…) et ses grandes villes en autant d’arrondissements nécessaires pour une décentralisation rationnelle de l’Administration ; – restructurer les méthodes administratives pour assurer une autonomie contrôlée de gestion à chaque région et arrondissement ; – diminuer de ce fait l’influence des interventions ou pressions de toute nature ; – annihiler, du moins « sortir » du fanatisme aveugle, du confessionnalisme… – désarmer progressivement la population à l’intérieur des régions et des arrondissements. Pour la réalisation de ces objectifs, il est préconisé de mettre en place un organisme relevant de la plus haute instance de l’État, dénommé Conseil de la réforme, composé de maximum trois à cinq conseillers de carrière, qualifiés, apolitiques, pour entreprendre les travaux de réforme : analyses, études, découpages des zones, élaboration des lois et décrets-lois propres à leur gestion. Un délai de dix à douze mois étant prévu pour réaliser cette réforme. Les régions seront dirigées par des gouverneurs (mohafez) et composées de fonctionnaires relevant de l’État. Les arrondissements seront composés de membres du conseil (7 à 9, selon son importance) élus par la population propre à chaque arrondissement. Les conditions du droit d’élection sont : être obligatoirement de nationalité libanaise et être inscrit au registre de l’état civil de l’arrondissement. Les élus désigneront par vote le président, un secrétaire et un trésorier. Les attributions des membres de ce conseil étant définies par décrets-lois. Les présidents des arrondissements ainsi élus constituent les membres du conseil municipal de la ville. Cette restructuration est basée sur une réforme moderne, libre de toute contrainte puisqu’elle exclura tout esprit de confessionnalisme. Cette subdivision administrative créera une émulation certaine entre les régions et les arrondissements pour un meilleur et plus rapide développement. Autre élément positif : l’application de cette réforme réglera également le problème de l’élection des députés. Une loi devra être conçue et promulguée à ce sujet. Ce sont là des conseils sur ce qu’il serait possible d’entreprendre administrativement en vue de rétablir l’union nationale. Rudolph A. MANASTERSKI Ancien conseiller à la réforme administrative de l’État (1958 à 1964)
Il y a déjà plus de vingt ans, une ultime action nationale aurait pu être entreprise pour régler notre problème national.
Cette action serait du domaine administratif, contrairement à toutes celles découlant du politique.
L’exposé de notre projet est naturellement traité dans les grandes lignes, il englobe les buts suivants :
– subdiviser le Liban en plusieurs régions dénommées mohafazats (Akkar, Tripoli, les Cèdres, le Hermel, Baalbeck, Mont-Liban, Liban-Nord, Beyrouth, Liban-Sud, Békaa-Ouest, Saïda, Nabatiyeh, Marjeyoun, Tyr…) et ses grandes villes en autant d’arrondissements nécessaires pour une décentralisation rationnelle de l’Administration ;
– restructurer les méthodes administratives pour assurer une autonomie contrôlée de gestion à chaque région et arrondissement ;
– diminuer de ce fait...