Dans le cadre du projet de développement de la compétitivité de l’industrie libanaise et son entrée sur les marchés internationaux, le ministre de l’Industrie, Pierre Gemayel, a lancé, hier, la deuxième phase du programme de sécurité alimentaire. Cette deuxième partie du programme, financée par l’Italie et élaborée en collaboration avec l’Unido, concerne le soutien du secteur laitier. « Il vise principalement à améliorer la qualité de la production du secteur laitier et ses dérivés, selon des normes et critères établis, afin d’obtenir les certificats internationaux », a expliqué M. Gemayel au cours de la conférence de presse qui s’est tenue en présence notamment de l’ambassadeur d’Italie au Liban, Franco Mistretta, et du représentant de l’Unido, Cheikh Sakho. Il a indiqué que ce projet s’inscrivait dans le cadre de la politique du ministère visant à « instaurer une base industrielle moderne et développée qui répond aux attentes du marché local et séduit les investisseurs. Et qui permet également l’entrée des produits libanais sur les marchés étrangers ». M. Gemayel a rappelé aux industriels l’importance des critères de production et de qualité, mettant en relief les paramètres sanitaires et hygiéniques, mais aussi écologiques. Il a appelé l’ensemble des propriétaires d’usines à les adopter sans tarder. Le ministre a par ailleurs salué la coopération avec les pays européens et l’Unido et prié cette dernière de renforcer ses activités dans les régions rurales. À son tour l’ambassadeur italien, M. Mistretta, a réitéré le soutien de son pays au Liban en vue de l’adoption des critères européens et l’entrée des produits industriels libanais dans l’Union. Il a dévoilé le financement d’un nouveau projet allant également dans ce sens. Par ailleurs, le ministre de l’Industrie a appelé, après avoir présenté ses condoléances a la famille Tuéni, à l’acclération de l’enquête sur les lieux de l’attentat de Mkallès afin de permettre aux industriels – un certain nombre d’usines ayant subi des dégâts, suite à l’explosion – de reprendre le travail et de recevoir des dédommagements. « Le Premier ministre m’a assuré qu’une équipe d’experts néerlandais procédera à un recensement des dégâts sur les lieux du crime, dans les vingt-quatre heures », a souligné M. Gemayel.