L’ancien président de la République, le chef supérieur du parti Kataëb, Amine Gemayel, a estimé hier que « les attaques syriennes, tantôt contre le Premier ministre, tantôt contre la mémoire de Gebran Tuéni, sont autant de preuves de la décadence qui frappe le régime syrien, dont c’est le début de la fin ». « Nous sommes aux côtés de Ghassan Tuéni, et mettons à sa disposition les avocats Kataëb », a-t-il indiqué, dans un entretien accordé à Radio Liban libre. M. Gemayel a rendu un hommage appuyé à M. Tuéni, qui « nous a donné une leçon de dépassement de soi et d’enterrement de la haine ». L’ancien président a estimé que le message de Ghassan Tuéni doit « constituer pour nous un nouveau départ dans la lutte entre la civilisation et la barbarie, la logique et l’irrationnel, la démocratie et la dictature, la justice et l’injustice ». « Nous ne devons pas avoir peur du martyre. Il faut faire face à ces catastrophes par notre unité nationale (…). Il y a un martyr dans chaque maison : Hady Nasrallah, Béchir Gemayel, Samir Kassir… Cela doit servir de leçon à tout le monde. Chacun a donné un martyr et a consenti des sacrifices », a-t-il ajouté. Pour l’ancien président, le gouvernement et les services assument une responsabilité, et devraient remplir leurs devoirs au côté de la justice. Mais, d’autre part, il ne faut pas oublier que l’État libanais était paralysé durant trente ans, et que les services étaient orientés dans une toute autre direction.