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Les Européens avaient connaissance des transferts de détenus, selon l’ancien secrétaire d’État La Maison-Blanche n’était pas au courant des doutes des SR avant la guerre en Irak, assure Powell

Le gouvernement américain n’a jamais été mis au courant de doutes nourris dans le milieu du renseignement quant à la fiabilité des informations utilisées pour tenter de justifier la guerre en Irak, a affirmé l’ancien secrétaire d’État américain Colin Powell dans une interview à la BBC. M. Powell, qui avait plaidé en faveur d’une intervention militaire contre Saddam Hussein à l’ONU en 2003, a déclaré dans cette interview devant être diffusée hier par la chaîne de télévision BBC News 24 qu’il avait été « profondément déçu » par le silence des services de renseignements au sujet de ces doutes. « Ce qui m’a consterné plus que tout, c’est qu’il y avait des gens dans la communauté des services de renseignements qui avaient des doutes quant à certaines sources, mais que ces doutes ne sont jamais parvenus à notre connaissance », a-t-il déclaré. D’autre part, M. Powell a estimé que les forces américaines ne devraient plus se maintenir en Irak à leur niveau actuel dans les prochaines années, et évoqué la possibilité d’un retrait partiel dès l’année prochaine. Mais un retrait total et rapide serait « une erreur tragique », pour l’ancien secrétaire d’État. Une présence américaine sera nécessaire en Irak encore pendant « des années », a-t-il dit. M. Powell a admis que le vice-président Dick Cheney et le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld l’avaient court-circuité ainsi que d’autres membres du gouvernement à plusieurs reprises. L’ancien chef d’état-major de M. Powell, le colonel Lawrence Wilkerson, avait accusé en novembre MM. Cheney et Rumsfeld d’avoir pris en otages la politique étrangère américaine ainsi que la Défense. Les discussions avec M. Rumsfeld sur les conséquences de l’invasion de l’Irak n’ont « guère été agréables », a reconnu M. Powell. Par ailleurs, Powell a déclaré que le transfert controversé de personnes soupçonnées de terrorisme d’un pays à l’autre n’était pas une pratique nouvelle et que les gouvernements européens ne devraient pas en être surpris. « La plupart de nos amis européens ne peuvent être choqués par ce genre de choses. Le fait est que nous avons mis en place depuis des années des procédures concernant les personnes responsables d’activités terroristes ou soupçonnées d’activités terroristes », a dit Powell. Il a reconnu qu’à l’heure actuelle, l’opinion publique mondiale n’est pas très favorable aux États-Unis. Cette mauvaise opinion est liée, a-t-il estimé, à la politique américaine en Irak, au fait que le problème du Proche-Orient n’a pas été réglé, « et peut-être à la manière dont nous avons communiqué nos vues au reste du monde ». « Nous avons donné l’impression que nous sommes unilatéraux, que nous ne nous préoccupons pas de ce que pense le reste du monde. Je ne pense pas que cette impression soit juste », a conclu Powell.
Le gouvernement américain n’a jamais été mis au courant de doutes nourris dans le milieu du renseignement quant à la fiabilité des informations utilisées pour tenter de justifier la guerre en Irak, a affirmé l’ancien secrétaire d’État américain Colin Powell dans une interview à la BBC. M. Powell, qui avait plaidé en faveur d’une intervention militaire contre Saddam Hussein à...