Ghassan Tuéni va poursuivre en justice l’ambassadeur syrien
à l’ONU
Aoun : Il y a mille et une raisons d’accuser la Syrie, mais c’est à Siniora de prendre l’initiative
De l’aéroport où il arrivait du Vatican le général Michel Aoun, accompagné de Gebran Bassil, du député Edgar Maalouf et de Pierre Raffoul, s’est rendu directement au salon de l’église Saint-Nicolas pour présenter ses condoléances à la famille de Gebran Tuéni. L’annonce de son arrivée a d’ailleurs provoqué un véritable branle-bas de combat au sein de l’assistance nombreuse. Tout le monde voulait voir l’accolade entre le général Aoun et Ghassan Tuéni et essayer d’entendre les propos qu’ils ont échangés, d’autant qu’ils n’ont pas souvent eu l’occasion de se voir et de se parler. Les circonstances n’étaient certes pas idéales et l’entretien a duré moins d’une demi-heure, mais, conscients de l’importance du moment, les deux hommes ont fait des déclarations à l’issue de leur entretien.
Le général a pris la parole en premier. « L’opinion publique se tourne aujourd’hui vers la Syrie et il y a sans doute mille et une raisons de l’accuser, mais nous souhaitons d’abord entendre l’opinion de notre Premier ministre, du ministre de l’Intérieur et des autorités judiciaires, naturellement. Après les nominations qu’ils ont effectuées au sein des services de sécurité et les changements qu’ils y ont opérés, ils doivent assumer leurs responsabilités. De tels actes ne doivent plus se produire. Nous sommes les seuls responsables de notre sécurité sur notre territoire. Je ne dis pas cela pour innocenter qui que ce soit, et je ne veux pas non plus accuser qui que ce soit avant que la justice ne se soit prononcée. »
Les accusations de Tuéni
C’est un autre son de cloche qu’a donné Ghassan Tuéni, qui, pour la première fois depuis l’assassinat de son fils Gebran, a directement lancé des accusations contre la Syrie. Un peu blasé sur la justice, il a commencé par dire : « Cela fait soixante ans que je suis en politique et j’en ai vu d’autres. »
Ghassan Tuéni a ensuite évoqué la déclaration de l’ambassadeur syrien à l’ONU, rapportée par le quotidien américain The New York Sun. « Fayçal Mokdad, a indiqué M. Tuéni, a dit “Ce n’est pas à chaque fois qu’un chien est tué au Liban qu’il faut former une commission d’enquête internationale.” Je vais en tout cas lui intenter un procès », a ajouté M. Tuéni. « De plus, le ministre syrien de l’Information a aussi dit que Gebran avait emprunté de l’argent et il en a déduit que c’est peut-être un de ses créanciers qui l’a tué… Que les Syriens cessent de s’accuser eux-mêmes des crimes, s’ils ne veulent pas que je les accuse », a conclu Ghassan Tuéni.
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