Dans son discours au Parlement, Mme Solange Gemayel, députée de Beyrouth, s’en est violemment prise au régime syrien ainsi qu’au chef de l’État et au Hezbollah, mais sans les nommer, les mettant en garde contre les conséquences de la couverture qu’ils assurent à Damas. « Les moments historiques que notre patrie vit actuellement nécessitent des positions courageuses et sincères commandées par la responsabilité qui incombe à chacun de nous, a-t-elle dit. Il est possible de faire face au terrorisme grâce à la connaissance et à travers la détermination et la force politique et militaire. Le Liban contre qui des actes terroristes sont commis risque d’en être toujours victime, si on n’y résiste pas efficacement. Si le régime syrien continue d’avoir, secrètement ou publiquement, des défenseurs à la tête de l’État et auprès de certains partis, il comptera sur cette couverture pour continuer de nous assassiner et de liquider toute personne qui s’opposera à son hégémonie dans ce Parlement ou ailleurs. » À ceux qui reprochent au camp antisyrien de lancer « des accusations politiques » contre Damas, la parlementaire s’est adressée en ces termes : « Il ne saurait y avoir d’accusations sans indices. Les assassinats ont été tous précédés de menaces syriennes claires. “Ils” ne se sont même pas gênés pour cacher leurs intentions. Comment peut-on nous demander de patienter et comment est-il possible que des êtres pacifiques attachés aux lois puissent se soumettre aux règles des terroristes et être empêchés de demander l’assistance de la communauté internationale pour faire face au despotisme et au terrorisme. » Mme Gemayel a rappelé que « la communauté internationale a utilisé tous les moyens, dont la force, pour empêcher le terrorisme de vaincre. Assez de soumission. Nous n’appelons pas à un équilibre au niveau du terrorisme, mais à une unité nationale globale qui nous permettra d’y faire face. De la sorte, nous ne contribuerons pas directement ou indirectement à le couvrir ».