« Il est rare, a-t-il dit, la voix juste un peu enrouée, qu’un homme fasse ses adieux à son fils à l’endroit où, soixante ans auparavant, il avait fait ses adieux à son père. Je me souviens comment Gebran Tuéni est mort foudroyé le 11 janvier 1947, alors qu’il prononçait un discours dans lequel il défendait l’unité de la Palestine et son arabité, ainsi que l’adhésion du Liban à la cause arabe. Il m’avait laissé ce message et, à mon tour, j’ai repris le flambeau et inculqué ces principes à mon fils. Celui-ci a suivi la même voie et scandé...
Actualités - CHRONOLOGIE
Ghassan Tuéni : « Je voudrais que les haines ainsi que les mots qui divisent soient enterrés »
le 15 décembre 2005 à 00h00
Il y a des hommes que l’épreuve grandit, au point qu’ils en deviennent immenses et qui, avec des mots simples et dignes, touchent les cœurs pour toujours. En prenant le micro devant la foule en pleurs, Ghassan Tuéni est entré définitivement dans la légende.
« Il est rare, a-t-il dit, la voix juste un peu enrouée, qu’un homme fasse ses adieux à son fils à l’endroit où, soixante ans auparavant, il avait fait ses adieux à son père. Je me souviens comment Gebran Tuéni est mort foudroyé le 11 janvier 1947, alors qu’il prononçait un discours dans lequel il défendait l’unité de la Palestine et son arabité, ainsi que l’adhésion du Liban à la cause arabe. Il m’avait laissé ce message et, à mon tour, j’ai repris le flambeau et inculqué ces principes à mon fils. Celui-ci a suivi la même voie et scandé ces mêmes idées dans ce serment devenu un slogan repris par toute une génération de jeunes. »
« Je dis cela, car je pense souvent à ce que vous dites, Monseigneur (Khodr, archevêque grec orthodoxe du Mont-Liban) : “La mort est une résurrection et Jésus est ressuscité des morts.” Aujourd’hui, vous avez affirmé que Gebran est parti pour nous préparer une place à la noce finale. Dois-je aller à sa rencontre ?… »
« Aujourd’hui, je voudrais que les haines ainsi que les mots qui divisent soient enterrés en même temps que Gebran. Je n’appelle ni à la vengeance, ni à la rancœur, ni au sang. Je voudrais au contraire que nous reprenions d’une seule voix ce serment qu’il avait lancé à la place des Martyrs le jour de l’intifada 2005, dont il est la victime : J’appelle tous les Libanais, chrétiens et musulmans, à rester unis au service du Liban, cette grande patrie, et au service de sa cause arabe. »
Il y a des hommes que l’épreuve grandit, au point qu’ils en deviennent immenses et qui, avec des mots simples et dignes, touchent les cœurs pour toujours. En prenant le micro devant la foule en pleurs, Ghassan Tuéni est entré définitivement dans la légende.
« Il est rare, a-t-il dit, la voix juste un peu enrouée, qu’un homme fasse ses adieux à son fils à l’endroit où, soixante ans auparavant, il avait fait ses adieux à son père. Je me souviens comment Gebran Tuéni est mort foudroyé le 11 janvier 1947, alors qu’il prononçait un discours dans lequel il défendait l’unité de la Palestine et son arabité, ainsi que l’adhésion du Liban à la cause arabe. Il m’avait laissé ce message et, à mon tour, j’ai repris le flambeau et inculqué ces principes à mon fils. Celui-ci a suivi la même voie et scandé...
« Il est rare, a-t-il dit, la voix juste un peu enrouée, qu’un homme fasse ses adieux à son fils à l’endroit où, soixante ans auparavant, il avait fait ses adieux à son père. Je me souviens comment Gebran Tuéni est mort foudroyé le 11 janvier 1947, alors qu’il prononçait un discours dans lequel il défendait l’unité de la Palestine et son arabité, ainsi que l’adhésion du Liban à la cause arabe. Il m’avait laissé ce message et, à mon tour, j’ai repris le flambeau et inculqué ces principes à mon fils. Celui-ci a suivi la même voie et scandé...