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Actualités - CHRONOLOGIE

Le Premier ministre a reçu les patrons et rédacteurs en chef de la presse et des médias audiovisuels Siniora évoque des soupçons très clairs sur des responsabilités syriennes

Fouad Siniora est au four et au moulin. Au lendemain de l’assassinat de Gebran Tuéni et de sa détermination implacable en Conseil des ministres, il a réuni les patrons et rédacteurs en chef des médias libanais, en présence de Ghazi Aridi, Mohammed Baalbacki et Melhem Karam, pour leur transmettre un message, son credo : il faut dépasser la déprime et la peur, il faut que le pays fonctionne. Voilà pourquoi Fouad Siniora veut lancer une campagne (médiatique) de promotion du Liban, de son image, aussi bien par rapport aux Libanais que pour l’étranger. « La vie doit continuer », a-t-il dit, invitant ses interlocuteurs à participer activement à cette campagne. Initialement, le Premier ministre avait invité les gens des médias pour débattre d’un plan de réforme économique que le gouvernement entend mettre sur pied. Sauf qu’après l’assassinat de Gebran Tuéni, ce sujet est passé au deuxième plan, et les discussions se sont axées sur les moyens qui peuvent être envisagés pour faire face à la dégradation sécuritaire, sans oublier tous les problèmes politiques de l’heure. Au sujet du tribunal international et du dernier Conseil des ministres, Fouad Siniora a insisté sur le fait que l’on ne peut pas, on ne peut plus laisser le pays ingouverné, sans qu’il n’y ait de prises de position. « J’avais proposé un tribunal arabe aux Syriens lorsque j’avais été à Damas, ils avaient refusé », a-t-il dit. Fouad Siniora a indiqué qu’il existe des soupçons très clairs sur des responsabilités syriennes dans l’assassinat de Rafic Hariri : « Il faut aller jusqu’au bout de l’enquête, quel que soit le niveau de ces responsabilités », a-t-il ajouté, en réponse à un rédacteur en chef qui lui disait que le régime syrien est un et indivisible et que la responsabilité d’un subalterne ne peut qu’induire celle de la plus haute autorité syrienne. Concernant la situation sécuritaire, il a reconnu que le Liban est clairement visé. « Le gouvernement va faire son possible, mais il ne faut pas oublier que l’on ne peut pas mettre un gendarme derrière chaque citoyen », a dit Fouad Siniora, rappelant que des attentats se multiplient dans tous les pays et assurant que des mesures vont être prises bientôt. Il n’empêche, il a souligné que le dialogue ne sera jamais interrompu, mais qu’ « in fine », si cela bloque, s’il devient impossible de prendre des décisions, il faudra alors passer au vote. Concernant la réforme économique, qui n’a aucune connotation à caractère politique, le Premier ministre a insisté sur une évidence : qu’il est inadmissible et impossible de demander de l’aide à la communauté internationale si on ne commence pas à s’aider soi-même. « Les Libanais ont des droits, mais ils ont aussi des devoirs », a dit Fouad Siniora, dans un but clairement affiché, faire primer la transparence. « Je ne suis pas là pour gérer la crise ou remplacer qui que ce soit. Je suis là pour trouver des solutions, et si je n’en trouve pas, on dira que j’ai essayé. Et le jour où les Libanais ne voudront plus de moi, je partirai », a-t-il déclaré. Avec Annan D’autre part, le Premier ministre a pris contact hier soir au téléphone avec le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, pour l’informer des décisions prises en Conseil des ministres : réclamer un tribunal (à caractère) international afin de juger les personnes incriminées dans l’assassinat de Rafic Hariri, et qui siégerait au Liban ou à l’étranger, ainsi que l’élargissement de l’enquête internationale à tous les attentats ou tentatives d’attentats depuis Marwan Hamadé jusqu’à Gebran Tuéni. Kofi Annan lui a demandé les documents officiels faisant état de cette demande. Signalons en outre que Fouad Siniora a reçu une série de condoléances par téléphone après l’assassinat de Gebran Tuéni, à commencer par ses homologues koweïtien, jordanien et le ministre qatari des AE. Amr Moussa, le sécrétaire général de la Ligue, l’a également informé de sa prochaine visite à Beyrouth. Enfin, et après avoir su que des ouvriers syriens ont été molestés quelques heures après la mort de Gebran Tuéni, le Premier ministre a enjoigné aux services concernés de punir les responsables de ces agressions.
Fouad Siniora est au four et au moulin. Au lendemain de l’assassinat de Gebran Tuéni et de sa détermination implacable en Conseil des ministres, il a réuni les patrons et rédacteurs en chef des médias libanais, en présence de Ghazi Aridi, Mohammed Baalbacki et Melhem Karam, pour leur transmettre un message, son credo : il faut dépasser la déprime et la peur, il faut que le pays...