Le cardinal maronite, le patriarche Nasrallah Sfeir, s’est entretenu hier avec ses visiteurs de l’attentat qui a coûté la vie au PDG d’an-Nahar et député de Beyrouth, Gebran Tuéni.
Mgr Sfeir a d’abord reçu le nonce apostolique Luigi Gatti. Il s’est ensuite entretenu avec l’ancien chef de l’État, Amine Gemayel, qui a qualifié « de grosse perte pour le Liban » la mort de Gebran Tuéni qui défendait « avec sagesse et courage la cause du Liban ». « Sa perte, a estimé Gemayel, est un tremplin pour poursuivre le combat pour la liberté qui est parsemé du sang des martyrs. » En réponse à une question, l’ancien chef de l’État a indiqué que cette série d’attentats vise à porter atteinte au Liban, un pays message, comme l’avait souligné le pape Jean-Paul II.
Invité à commenter l’attitude des ministres chiites qui avaient suspendu lundi leur participation au gouvernement, M. Gemayel a noté qu’il « préfère regarder la partie pleine du verre », soulignant que ces ministres « n’ont pas présenté leur démission mais suspendu leur participation au gouvernement ». « Nous souhaitons, a-t-il dit, que nos frères du Hezbollah et du mouvement Amal soient solidaires du Liban, surtout que les Libanais ont été solidaires du Hezbollah et continuent à le renforcer et le défendre sur les plans local et international. »Il a aussi souligné que ces deux partis devraient se rendre compte qu’il existe « un mouvement national historique et qu’ils ne devraient pas rater l’occasion d’être solidaires du peuple libanais », a-t-il dit.
Par ailleurs, le patriarche maronite a reçu l’ancien ministre, Jean-Louis Cardahi, qui a souligné la nécessité d’un dialogue rassemblant toutes les parties, sur les plans interne et international, pour garantir la sécurité du Liban.
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