Le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Mohammed el-Baradei, a appelé hier les États-Unis à donner à l’Iran des garanties de sécurité pour s’assurer que Téhéran n’utilise pas son énergie atomique à des fins militaires. « Je vois des garanties de sécurité fournies par les États-Unis comme une partie de la solution », de la même manière que cela a été fait pour la Corée du Nord, a déclaré le lauréat du prix Nobel de la paix 2005. « Alors que les négociations avec l’Union européenne vont reprendre, j’espère que les États-Unis vont, à un moment donné, s’engager davantage », a affirmé M. el-Baradei. Le président du Parlement iranien se rend à Moscou Le président du Parlement iranien, Gholam-Ali Hadad Adel, était en visite hier à Moscou, rencontrant son homologue russe Boris Gryzlov et le chef de l’Église orthodoxe russe Alexis II. La presse russe a vu dans cette visite, peu médiatisée, une tentative de débloquer la crise du nucléaire iranien à l’approche des pourparlers irano-européens du 21 décembre, qui doivent être consacrés au droit de l’Iran à enrichir l’uranium. Moscou avait proposé d’enrichir l’uranium iranien en Russie, une solution de compromis qui n’a pas été retenue pour le moment par Téhéran. « Dès que ça commence à sentir le brûlé, les responsables iraniens se précipitent pour obtenir le soutien de Moscou », écrivait hier le journal Rossiïskaïa gazeta.