Un des reportages de l’émission Sept à Huit diffusée hier soir sur TF1 était consacré à l’année écoulée au Liban, à commencer par la prorogation du mandat Lahoud, l’attentat contre Marwan Hamadé, l’assassinat de Rafic Hariri, l’arrivée de la commission Mehlis jusqu’aux récents interrogatoires de Vienne. Le ministre des Télécoms, Marwan Hamadé, a été longuement interrogé par les journalistes qui se sont consacrés au reportage. Et il s’est souvenu, devant la caméra, de Rafic Hariri d’abord, rentré « fatigué » de Damas, après avoir été reçu « pendant dix à quinze minutes » par Bachar el-Assad ; de ce que le président martyr lui a raconté une fois à Beyrouth, les mots du n° 1 syrien : « Si vous croyez pouvoir, Chirac, vous et Joumblatt, m’imposer un nouveau président ou me forcer à en changer, vous vous trompez. Je casserai le Liban sur vos têtes », a dit Marwan Hamadé citant Bachar el-Assad. Le ministre des Télécoms s’est ensuite souvenu de son attentat, de ses côtes cassées, des 450 points de suture à la tête, accusant de nouveau les Syriens et les services de sécurité libano-syriens d’avoir commandité son attentat, et expliquant que s’il n’y a pas eu d’enquête, c’était dû au fait que ces commanditaires étaient « protégés par les plus hautes instances de l’État ». Enfin, Marwan Hamadé s’est souvenu des ordres donnés par « les officiers de la garde présidentielle, de la Sûreté générale, etc. » quelques heures à peine après l’explosion du Saint-Georges de nettoyer la scène du crime, d’ouvrir la route. Signalons que la députée de Saïda, Bahia Hariri, a également été interrogée par les journalistes de Sept à Huit.