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Actualités - CHRONOLOGIE

Moscou attend la demande officielle de Beyrouth pour se prononcer sur le tribunal international

L’ambassadeur russe au Liban, Sergueï Boukine, a affirmé hier que la position de son pays sur la question de la constitution d’un tribunal international qui sera chargé de juger l’affaire de l’assassinat de Rafic Hariri « sera déterminée une fois que le Liban aura pris une initiative officielle en ce sens ». M. Boukine s’exprimait à l’issue d’un entretien avec le ministre d’État au Développement administratif, Jean Oghassabian, au siège du ministère à Starco, au cours duquel les deux hommes ont examiné les relations bilatérales. À la question d’un journaliste qui lui demandait s’il approuvait la demande exprimée par certaines parties libanaises en faveur de la constitution d’un tribunal international, le diplomate russe a répondu : « Avant même d’exprimer notre avis à ce sujet, nous attendons que le Liban prenne une initiative officielle en ce sens, car c’est lui qui est le principal concerné. » « À ce moment-là, nous examinerons ce point avec sérieux, dans le cadre des relations de coopération et d’amitié qui nous lient à ce pays », a-t-il dit. Prié de dire s’il croit à l’éventualité d’un « compromis » avec la Syrie, qui pourrait influer sur la progression de l’enquête internationale en cours, M. Boukine a indiqué que « de telles spéculations sont infondées». « D’ailleurs, je ne comprends pas ce que signifie le compromis dans ce cadre-là », a souligné M. Boukine. Et d’ajouter : « Nous avons de tout temps encouragé Damas à coopérer de près avec la commission d’enquête dirigée par (le juge Detlev) Mehlis. Attendons voir les résultats de l’investigation. » Évoquant le refus du magistrat allemand de proroger son mandat, M. Boukine a affirmé : « S’il a décidé effectivement de se retirer de son poste actuel, les Nations unies devront alors lui trouver un remplaçant. » « Ceci dans le cas de figure où la mission de la commission d’enquête est elle-même renouvelée aux Nations unies », a-t-il précisé. Pour sa part, M. Oghassabian a réitéré son appel adressé « à tous les récalcitrants », les invitant à accepter la constitution d’une cour internationale.
L’ambassadeur russe au Liban, Sergueï Boukine, a affirmé hier que la position de son pays sur la question de la constitution d’un tribunal international qui sera chargé de juger l’affaire de l’assassinat de Rafic Hariri « sera déterminée une fois que le Liban aura pris une initiative officielle en ce sens ».
M. Boukine s’exprimait à l’issue d’un entretien avec le ministre...