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Actualités - ANALYSE

Changes et Bourses L’euro en retrait sur des mouvements de capitaux en faveur du dollar

En l’absence d’indications des deux côtés de l’Atlantique, l’attention des marchés internationaux des changes a été partagée hier entre le yen et les devises liées aux matières, notamment le dollar canadien. Ce dernier a été soutenu aussi par le récent relèvement de son loyer de 3 % à 3,25 %, le faisant négocier à ses meilleurs niveaux depuis 14 ans. Pour ce qui est du yen, il est resté sous pression en raison du faible rendement des obligations japonaises, lequel provient de taux d’intérêt virtuellement nuls pratiqués par la Banque du Japon. Ce phénomène ne cesse donc d’inciter les investisseurs à emprunter du yen à des taux nuls, parfois à découvert, pour les vendre contre le dollar américain, qu’ils placent à un taux d’au moins 4 %, et rembourser l’emprunt avec une partie des bénéfices et garder la différence. Ce mouvement commence à se renforcer avec l’approche de la réunion mardi prochain du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) qui pourrait relever encore une fois son principal taux directeur d’un quart de point en pourcentage à 4,25 %. Dans ce contexte, les opérateurs ont ignoré la forte hausse de l’indicateur avancé de la conjoncture au Japon, qui donne une évaluation de l’activité pour les trois à six mois à venir, de 41,7 à se débarrasser du yen. Il en est de même de l’annonce par le cabinet conseil Challenger, Gray & Christmas que les suppressions d’emplois dans les entreprises américaines ont progressé de 22 % en novembre à 99 279 contre 81 301 en octobre, car les investisseurs estimaient toujours devoir rééquilibrer leurs positions de change au profit du dollar. Cela étant, l’euro devait payer hier les frais de ces mouvements de capitaux, subissant la pression de quelques ventes bénéficiaires, le maintenant toute la journée en net retrait par rapport au billet vert. En effet, il s’est finalement négocié à New York sur un ton vulnérable à 1,1720 $ contre 1,1785 $ la veille, en baisse de 0,55 %. Les Bourses affectées par des prises de bénéfices La Bourse de New York a renoué avec la baisse hier sur des ventes bénéficiaires, créant un climat négatif dès l’ouverture du marché qui paraissait à la recherche d’une correction. Du côté des entreprises, la perspective d’un accord entre Microsoft et Time Warner, dans le but de combiner leurs activités dans l’Internet, a été mal accueillie par les investisseurs. Cela d’autant que Microsoft vient d’être condamné à une amende de 32 millions $ en Corée du Sud pour abus de position dominante. En outre, la nomination d’un nouveau directeur financier chez General Motors et la décision de Ford de fermer au moins 10 usines et supprimer entre 25 000 et 30 000 emplois ont aussi pesé sur la tendance. Les Bourses européennes ont également terminé en baisse, les investisseurs ayant procédé aussi à des prises de bénéfices après les nouveaux records de la veille. La baisse du pétrole, qui a pesé sur les sociétés productrices (Total, BP, Royal Dutch Shell…), n’a guère profité au secteur automobile européen qui a souffert des difficultés des constructeurs américains. Les valeurs financières et chimiques ont aussi déprimé ainsi que celles de la distribution. La Bourse de Beyrouth a été propulsée par les bancaires et surtout par Solidere dont les actions A et B ont progressé de 13,92 $ et de 13,83 $ respectivement à 14,07 $. Élie KAHWAGI
En l’absence d’indications des deux côtés de l’Atlantique, l’attention des marchés internationaux des changes a été partagée hier entre le yen et les devises liées aux matières, notamment le dollar canadien. Ce dernier a été soutenu aussi par le récent relèvement de son loyer de 3 % à 3,25 %, le faisant négocier à ses meilleurs niveaux depuis 14 ans. Pour ce qui est du yen,...