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Le Premier ministre souhaite le soutien du sommet islamique à la demande d’un procès international sur l’affaire Hariri Siniora relance, à La Mecque, la question du tracé de la frontière avec la Syrie, « y compris » les fermes de Chebaa

Le Premier ministre, Fouad Siniora, qui participe à La Mecque au sommet islamique extraordinaire, a demandé hier le soutien des pays participants à la demande d’un procès international dans l’affaire de l’assassinat de Rafic Hariri. Il a aussi souhaité leur soutien pour hâter le tracé des frontières libano-syriennes, y compris dans le secteur des fermes de Chebaa. M. Siniora a tenu ces propos dans le discours qu’il a prononcé hier soir devant les délégations participant au sommet, en marge duquel il a eu des rencontres avec nombre de ses pairs. « J’ai voulu vous relater ici (…) ce que le Liban a vécu en cette année 2005 et vous dire où nous en sommes à présent : des mains criminelles ont assassiné Rafic Hariri. Le peuple libanais a réagi en réclamant que justice soit faite après la découverte de la vérité et en demandant la liberté et l’avènement d’un État fort, sûr, souverain et indépendant », a commencé M. Siniora. « Les grands événements se sont succédé par la suite. Les forces syriennes se sont retirées du Liban. Des élections libres ont eu lieu au cours desquelles le Courant du président Hariri et ses alliés ont emporté la majorité des sièges. Un gouvernement, que je préside, a été formé et s’est donné trois objectifs : la poursuite de l’action en vue de savoir qui a tué Rafic Hariri, la sauvegarde de l’unité nationale et du système démocratique dans le pays par l’application de la Constitution de Taëf et la réalisation des réformes nécessaires pour rectifier le cours politique et libérer l’économie, de sorte à permettre la concrétisation du projet de reconstruction et de développement du Liban du président martyr Rafic Hariri », a-t-il ajouté. « Dans nos efforts pour renforcer la stabilité, effectuer les réformes et les rectifications nécessaires et instaurer la justice, nous avons bénéficié, au cours des derniers mois, du soutien des frères et des amis dans les deux mondes arabe et islamique ainsi qu’auprès de la communauté internationale. Ce soutien demeure nécessaire aujourd’hui pour permettre au Liban d’affirmer son indépendance, sa souveraineté et sa liberté et pour donner à l’État libanais les moyens d’étendre sa souveraineté sur l’ensemble du territoire libanais », a poursuivi le Premier ministre. « Nos demandes aujourd’hui se concentrent sur la nécessité de faire pression sur Israël pour qu’il parachève son retrait du secteur des fermes de Chebaa, libérer les prisonniers, déminer la région frontalière et cesser de violer notre souveraineté sur terre, en mer et dans les airs. Pour notre part, nous restons engagés en faveur de l’initiative arabe, en vue d’une paix globale et juste, fondée sur la libération de l’ensemble des territoires arabes occupés », a-t-il dit. Après avoir formulé le souhait d’un renforcement du soutien arabe et islamique au Liban pour qu’il mène ses réformes à bien, M. Siniora est revenu à la question de l’enquête sur le meurtre de Hariri. « Nous voulons (des parties concernées) une coopération avec la communauté internationale afin de connaître la vérité sur l’assassinat (de Hariri) par le biais d’un procès international. Nous souhaitons votre soutien à l’égard de l’enquête internationale et du procès international », a-t-il dit. « Je suis conscient que vous êtes en faveur des efforts déployés en vue de la liberté, de la paix et de la justice dans la région, tout comme vous vous êtes rangés aux côtés de la liberté du Liban, son indépendance et sa souveraineté sur son sol, ainsi que la non-ingérence dans ses affaires. Nous souhaitons un soutien aux efforts du gouvernement libanais, avec la coopération constructive de la Syrie sœur, pour hâter le tracé des frontières libano-syriennes, y compris le secteur occupé des fermes de Chebaa, afin que la confusion régnante à ce sujet ne demeure pas un prétexte pour Israël de perpétuer son occupation », a encore dit le Premier ministre. Évoquant la question islamique, M. Siniora a exprimé son refus de l’extrémisme et de la violence. « Nous ne voulons pas vivre dans la peur, mais nous ne voulons pas non plus effrayer le monde », a-t-il lancé, appelant à « une action culturelle pour une vision nouvelle de l’islam et de la réforme islamique ». Et de conclure : « Le Liban bénéficie d’une expérience pluraliste réussie du point de vue de la variété religieuse autant que politique. » « Nous avons la volonté et l’expérience nécessaires pour contribuer à la réforme et à la renaissance que recherchent aujourd’hui les Arabes et les musulmans », a-t-il affirmé.

Le Premier ministre, Fouad Siniora, qui participe à La Mecque au sommet islamique extraordinaire, a demandé hier le soutien des pays participants à la demande d’un procès international dans l’affaire de l’assassinat de Rafic Hariri. Il a aussi souhaité leur soutien pour hâter le tracé des frontières libano-syriennes, y compris dans le secteur des fermes de Chebaa.
M. Siniora a...