FRANCE - Les émeutes dans les banlieues ne sont pas liées aux islamistes, affirme la police
Divergences d’opinions entre Sarkozy et les RG
sur la nature des violences urbaines
le 08 décembre 2005 à 00h00
Les trois semaines de violences qui ont enflammé les banlieues font l’objet d’analyses divergentes des renseignements généraux et de certains magistrats, d’une part, et du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy, d’autre part.
Alors que Nicolas Sarkozy a mis en cause « la loi des bandes », assurant que les violences étaient « parfaitement organisées », un rapport confidentiel des renseignements généraux datant du 23 novembre et révélé hier par Le Parisien/Aujourd’hui, relève que ces trois semaines d’émeutes ont correspondu à une « forme d’insurrection non organisée ».
Ce rapport estime que « la France a connu une forme d’insurrection non organisée avec l’émergence dans le temps et l’espace d’une révolte populaire des cités, sans leader et sans proposition de programme ».
Dans une longue interview au Point à paraître aujourd’hui, le ministre de l’Intérieur estime que l’« on ne fera pas vivre les banlieues tant que les mafias seront là » et que la « haine est d’abord territoriale, une bande s’approprie un territoire et y fait régner la loi de la force ».
Selon le rapport des RG, en fait « les jeunes des cités étaient habités d’un fort sentiment identitaire ne reposant pas uniquement sur leur origine ethnique ou géographique, mais sur leur condition sociale d’exclus de la société française ».
Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur, qui avait fait de l’expulsion des étrangers impliqués dans ces violences un de ses chevaux de bataille, a subi hier un premier échec. Une commission composée de juges du tribunal de grande instance de Pontoise a en effet rendu un avis consultatif défavorable à la procédure d’expulsion dont fait l’objet un Mauritanien de 21 ans, en situation régulière et jamais condamné.
Estimant que les faits de « violences volontaires aggravées sur agent de la force publique » n’étaient « pas établis », la commission a relevé que le jeune homme n’avait « jamais été condamné » et qu’il présentait un « bon profil d’insertion dans la société ».
Les trois semaines de violences qui ont enflammé les banlieues font l’objet d’analyses divergentes des renseignements généraux et de certains magistrats, d’une part, et du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy, d’autre part.
Alors que Nicolas Sarkozy a mis en cause « la loi des bandes », assurant que les violences étaient « parfaitement organisées », un rapport...
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