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Actualités - CHRONOLOGIE

EXPOSITION - À la galerie Janine Rubeiz jusqu’au 30 décembre «Liban, terre, mer et ciel» de Virginie Corm: lorsque la nature se fait bijoux…

Temps de fêtes à la galerie Janine Rubeiz (Raouché, imm. Majdalani), qui expose jusqu’au 30 décembre des bijoux sur le thème du «Liban, terre, mer et ciel» signés Virginie Corm. Elle a les yeux qui brillent et le rire qui fuse spontanément lorsqu’elle parle de ses petites merveilles Virginie Corm. Normal: les bijoux qu’elle crée allient esthétique, fantaisie et romantisme. Le tout relevé d’une indéfinissable note joyeuse qui ne peut que mettre du baume au cœur. Des créations à nulles autres pareilles, inspirées de la nature. Celle du Liban en particulier, avec les couleurs de son ciel, de sa mer, les floraisons de ses champs, de ses jardins, de ses vergers et de ses potagers… Un foisonnement luxuriant et harmonieux de fleurs, de fruits, de papillons, de coquillages, d’étoiles, reproduits dans une vaste palette de pierres semi-précieuses que l’on dirait ramassées du jardin d’Éden. Des bijoux, choux, cailloux – au sens littéral! – que Virginie Corm mélange allègrement dans des compositions uniques, à mi-chemin entre la parure et l’œuvre d’art. Cent quarante pièces, faites main de A à Z (à part celles qui nécessitent un travail en atelier, comme les bracelets «Oursins»: des manchettes, en argent massif oxydé incrusté de diamants, réalisées avec l’aide des ateliers Sélim Mouzannar), et que la créatrice s’amuse à baptiser de noms aussi romanesques que Coucher de soleil, Cravate dans le ciel, Jasmin, Papillons, Étoile de mer (véritable étoile de mer associée à des joncs de corail, de la citrine, du cristal de roche…), Ciel nocturne, ou Tempête, un riche collier qui réconciliera les plus peureuses d’entre les peureuses avec les éclairs (opale de feu), les tonnerres (lave volcanique alliée à de l’onyx, du cristal de roche, de la tourmaline noire, du jaspe marbré) et la pluie («iloite»)! Romantisme et évocations gourmandes… Sauf que pour romantique que soit cette fille de poète (son père n’est autre que Charles Corm), Virginie Corm n’en a pas moins le sens de l’humour et le goût des nourritures terrestres. La preuve, ses sautoirs Dattes (en jade, résine et or) et Méchoui (en or et tourmaline noire taillée en forme de charbon), ses boucles d’oreille Coriandre (vraies feuilles vertes recouvertes d’or !) ou encore ses colliers Olives (en perle de jade ou de tourmaline noire associées à de véritables feuilles d’oliviers trempées dans de l’or), Cerises, ou Mûriers sauvages qui vous ramènent, telle une madeleine de Proust, à l’heureux temps des vacances scolaires à la montagne. C’est sans doute cette puissance d’évocation, qui émane de ses bijoux, qui a attiré l’attention des directeurs de grands magasins et de collections de haute couture en France et aux États-Unis où elle réside depuis une trentaine d’années. Saks Fifth Avenue à New York, Balmain et Hanae Mori, pour ne citer que ceux-là, lui commandent régulièrement depuis 2001 des lignes complètes. Des collections qui déclinent une riche palette de pierres de couleurs, aux formes et aux tonalités les plus variées. Cela va des opales (notamment les bleues de Pérou qui déclinent de magnifiques nuances de turquoise, mais aussi les roses ou encore les marrons…) aux rubis bruts, en passant par le rodochrosite (une délicate pierre rosacée du Brésil), la calcédoine, le jade, le grenat, les variétés de quartz, la nacre, l’améthyste, la tourmaline, la jaspe, l’ambre, le lapis-lazuli, le cristal de roche, les perles Biwa (aux formes en tiges, carrées, ou plates, compressées à la manière d’un bouton)… Parmi les pièces les plus originales de cette exposition, de véritables orchidées préservées dans de la résine et montées sur cordon torsadé en soie, des boutons de rose et leurs feuilles également enrobés de résine et montés sur une chaîne en or et jaspe vert ainsi qu’un collier en pierres fines et feuilles de chêne recouvert d’or… Pour Virginie Corm, c’est sûr la nature est la plus belle des parures! Une vocation heureuse ! Virginie Corm a toujours fait des bijoux, pour le plaisir, le sien et celui de ses amies à qui elle les offrait. Après plusieurs spécialisations (des études de mode et d’art graphique à la Munich School of Design et à l’École de la haute couture parisienne de Pierre Balmain), elle poursuit des études de maquettes d’architecture en Angleterre, intègre un cabinet d’architecture à Paris et participe à la restauration des gravures de mode du Cooper Hewitt Museum à New York. De passe-temps, la création de bijoux est devenue sa vocation, lorsqu’une amie à elle qui portait un de ses colliers en faisant ses courses chez Saks Fifth Avenue se fait repérer par les responsables du magasin. Ces derniers contactent Virgine Corm pour lui commander une première collection. C’était il y a quatre ans. Depuis, elle fournit régulièrement Saks, mais aussi la maison Balmain, Hanae Mori, Oscar de la Renta… Zéna ZALZAL


Temps de fêtes à la galerie Janine Rubeiz (Raouché, imm. Majdalani), qui expose jusqu’au 30 décembre des bijoux sur le thème du «Liban, terre, mer et ciel» signés Virginie Corm.

Elle a les yeux qui brillent et le rire qui fuse spontanément lorsqu’elle parle de ses petites merveilles Virginie Corm. Normal: les bijoux qu’elle crée allient esthétique, fantaisie et...