« Damas a financé le déplacement et le séjour des officiels syriens à Vienne »
le 07 décembre 2005 à 00h00
NEW YORK, de notre correspondante
aux Nations unies, Sylviane ZEHIL
C’est Damas qui a financé le déplacement et le séjour des officiels syriens à Vienne, a indiqué hier le porte-parole adjoint de Kofi Annan, Farhan Haq, interrogé par L’Orient-Le Jour. « Ce sont les Syriens qui ont payé et non pas les Nations unies », a-t-il précisé.
Rappelons que le travail de la commission d’enquête internationale aura coûté à l’ONU jusqu’au 15 décembre quelque 10, 5 millions de dollars.
Sur un autre plan, le porte-parole de M. Annan, Stéphane Dujarric, a indiqué que «le secrétaire général a reçu ce matin (mardi), une lettre du Premier ministre, Fouad Siniora, dans laquelle ce dernier demande l’extension du mandat de la commission internationale ». « Le secrétaire général transmettra cette demande au Conseil de sécurité », a-t-il ajouté.
De son côté, le représentant des États-Unis à l’ONU, John Bolton, a affirmé hier, en réponse aux questions de L’Orient-Le Jour : « Nous ne pensons pas que la Syrie ait coopéré entièrement avec la commission d’enquête. »
« Nous attendrons le prochain rapport de la commission Mehlis, a ajouté M. Bolton, pour pouvoir nous prononcer à ce sujet, précisant que « la Syrie n’a pas répondu à un certain nombre de nos demandes ».
D’un autre côté, le représentant de la Syrie auprès de l’ONU, Fayçal Mekdad, a précisé lors d’un entretien express avec L’Orient-Le Jour qu’il est « satisfait des interrogatoires qui ont eu lieu à Vienne ».
Damas tient ses promesses…
« C’est la preuve que la Syrie tient ses promesses. Comme nous l’avons dit à maintes reprises, la Syrie est prête à mettre toute sa coopération au service de cette investigation. La Syrie est innocente. Cela sera prouvé. Nous sommes dans la bonne direction. Notre espoir est que la commission revoit son travail, qu’elle en ôte tous les non-sens, qu’elle mette en lumière la vérité et examine toutes les hypothèses au sujet de l’identité de la partie qui avait intérêt à assassiner le Premier ministre Rafic Hariri. » « Nous appelons encore une fois tous les Libanais à être prudents, raisonnables, et à penser aux relations historiques entre les deux pays», a ajouté le diplomate syrien. L’ambassadeur Mekdad a, par ailleurs écarté toute idée d’une responsabilité syrienne dans l’affaire des charniers découverts au Liban près de l’ancien QG syrien à Anjar. « Le Liban a vécu un passé trouble et sanglant, a-t-il affirmé. Tout laisse penser que l’existence des charniers est liée au passé du Liban, la Syrie n’a rien à cacher », a-t-il dit.
À la question de savoir si le départ du procureur allemand Detlev Mehlis après le 15 décembre lui faisait plaisir, Fayçal Mekdad a aussitôt rétorqué : « Nous n’avons pas été consultés lorsque M. Mehlis a été nommé. Nous n’avons pas non plus été consultés lorsqu’il a émis l’idée de son départ. Il est très important pour la Syrie d’avoir une enquête crédible. La Syrie coopère totalement avec la commission », a-t-il conclu.
NEW YORK, de notre correspondante
aux Nations unies, Sylviane ZEHIL
C’est Damas qui a financé le déplacement et le séjour des officiels syriens à Vienne, a indiqué hier le porte-parole adjoint de Kofi Annan, Farhan Haq, interrogé par L’Orient-Le Jour. « Ce sont les Syriens qui ont payé et non pas les Nations unies », a-t-il précisé.
Rappelons que le travail de la commission...
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