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Ministres et députés condamnent le crime et évoquent un nécessaire suivi, jusqu’au bout

Au lendemain de la découverte d’un véritable charnier à Anjar, à proximité de l’ancien QG des SR syriens au Liban, les réactions des responsables n’ont pas tardé ni manqué de fermeté, même si, pour l’instant, aucune réaction officielle du gouvernement n’a été enregistrée. « C’est un sujet extrêmement douloureux, et j’ai demandé que la Croix-Rouge internationale suive de près cette tragédie, nous voulons découvrir toute la vérité et nous ne ferons aucun compromis », a dit Fouad Siniora, assurant que tous les détails de cette découverte seront débattus en Conseil des ministres. La ministre des Affaires sociales, Nayla Moawad, a affirmé, recevant une délégation du comité des anciens détenus en Syrie, que le charnier de Anjar est un crime « par excellence », et qu’il « faut punir les responsables. Ce charnier pourra malheureusement nous éclairer sur le sort de plusieurs disparus, dont les familles pensaient qu’ils croupissaient dans les prisons syriennes », a-t-elle dit. Son collègue de l’Industrie, Pierre Gemayel, a évoqué son entière détermination à ouvrir ce dossier dans tous ses détails en Conseil des ministres, évoquant la nécessité d’« une enquête internationale impartiale qui aboutira à la découverte de la vérité et la sanction des criminels ». Le vice-président de la Chambre, Farid Makari, a estimé que la découverte du charnier à Anjar « pourrait lever le voile sur le sort des disparus, après que certains d’entre eux eurent quitté récemment les prisons syriennes pour rentrer au Liban ». Il a appelé le gouvernement à faire toute la lumière sur cette tragédie, indiquant que d’autres charniers pourraient être disséminés un peu partout sur le territoire libanais. Les députés du Courant du futur ont fait naturellement la même demande, demandant à ce que l’identité des victimes soit connue afin d’établir celle des assassins. Ils ont estimé que les allégations syriennes qui ont suivi la découverte du charnier seraient de « la poudre aux yeux destinée à détourner l’enquête de son but ». Leurs collègues du bloc Aoun ont eux aussi appelé à un suivi total de cette tragédie, demandant que les fouilles soient faites selon les normes internationales. Les députés du bloc Skaff ont appelé à une enquête internationale. Quant au député PSP Akram Chehayeb, il a carrément affirmé tout haut ce que tout le monde dit tout bas, soulignant que la responsabilité de ce charnier « touche ceux qui monopolisaient la prise de décision dans la Békaa en général et à Anjar en particulier ». Pour sa part, le député Élias Atallah a déclaré que les Libanais « ne peuvent pas vivre au sein du club des charniers ». Et le député Gebran Tuéni entend soumettre une proposition de loi visant à l’adhésion du Liban à la Cour pénale internationale. De son côté, l’ancien chef de l’État, Amine Gemayel, a assuré que le parti Kataëb allait évoquer ce crime auprès des instances internationales concernées par les droits de l’homme. Enfin, le représentant personnel de Kofi Annan au Liban, Geir Pedersen, a exprimé « son profond souci », assurant que « les Nations unies pousuivront cette affaire ».
Au lendemain de la découverte d’un véritable charnier à Anjar, à proximité de l’ancien QG des SR syriens au Liban, les réactions des responsables n’ont pas tardé ni manqué de fermeté, même si, pour l’instant, aucune réaction officielle du gouvernement n’a été enregistrée.
« C’est un sujet extrêmement douloureux, et j’ai demandé que la Croix-Rouge internationale...