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Baabda appuie la demande de prorogation du mandat Mehlis Lahoud préfère que l’on temporise au sujet de la Cour internationale

Le président Émile Lahoud préfère que l’on attende avant de prendre une décision au sujet d’une demande de constitution d’une Cour internationale pour juger les prévenus dans l’affaire de l’assassinat du président martyr Rafic Hariri. Il estime donc que l’on doit attendre que l’enquête soit terminée ou, au moins, qu’elle ait considérablement avancé. Ce qui n’est pas encore le cas, à l’en croire. Le président, dont les propos sont rapportés par le président de l’Ordre des journalistes, Melhem Karam, répète avec insistance que la priorité doit aller à l’achèvement de l’enquête ou à un progrès fondamental dans ce cadre. Il relève qu’en tout état de cause, le procès ne peut pas commencer avant la publication de l’acte d’accusation. Document censé déterminer clairement, d’après lui, l’identité des prévenus, ou avancer des indices à charge, en prévision de poursuites à leur encontre. Cela étant, le président Lahoud appuie la demande de prorogation du mandat de la commission d’enquête internationale pour un semestre supplémentaire. Il espère qu’elle pourra de la sorte achever la mission dont elle doit rendre compte au Conseil de sécurité des Nations unies en assurant des indices clairs, des données précises, susceptibles de dissiper la confusion qui a, jusque-là, accompagné ses travaux. Le président Émile Lahoud affirme par ailleurs qu’il faut cesser de s’en prendre à la structure de l’État. Il déclare que l’équation gagnant-perdant vaut dans le commerce, l’économie ou les finances, mais pas du tout en terme d’intérêt national. Il ne faut pas qu’il y ait de vainqueur et de vaincu dans le pays qui ne s’édifie qu’avec le concours de tous ses fils, quelles qu’en soient les tendances. Il estime dès lors que la mentalité majorité-minorité doit être rejetée, car l’avenir du pays ne peut être décidé par une seule fraction, mais par toutes ses composantes réunies. M. Lahoud redit encore une fois que les contempteurs de la présidence doivent cesser leurs attaques, car leurs piques ne vont pas affecter ses convictions propres, ajoutant que la conjoncture régionale et internationale ne se prête pas aux desseins que trament ses adversaires. Détail Sur le départ de Detlev Mehlis, le chef de l’État a dit que l’important, pour le Liban, est que la commission parvienne à la vérité. Sur le procès international, il a affirmé que la solidarité des Libanais au sujet de la découverte de la vérité ne doit pas se démentir à ce niveau et qu’il vaut mieux ne pas en discuter maintenant, puisque c’est encore trop tôt. Il a indiqué que quels que soient les résultats de l’enquête, leurs retombées ou les interprétations qu’ils vont susciter, il est essentiel que les Libanais restent unis. Car leur dispersion a toujours coûté cher à la patrie. Il a proclamé, selon M. Karam, qu’il n’est « pas du tout disposé à laisser se répéter ce qui s’est passé, il y a nombre d’années. La lucidité, l’éveil doivent être complets, et complètement partagés par tous les Libanais ». Dans le même esprit, M. Lahoud veut un pays fort, immunisé, capable d’assumer la confrontation, le cas échéant. Il a souligné que le Liban se trouve à une époque charnière importante, affirmant que le pays subit des pressions de la part de plus d’une partie. Si une partie du corps national devait être atteinte, tout l’ensemble en pâtirait. Le social Le président Lahoud n’a pas manqué, comme à chacune de ses interventions publiques, de plaider pour une action sociale, humaine, efficace. Soulignant que les Libanais ont le droit d’être rassurés quant à leur avenir, confiants dans les capacités de gestion des responsables. Au sujet des attaques dirigées contre lui, il relève qu’elles ne sont pas nouvelles. Qu’elles s’apaisent ou se relancent, pour des raisons dont certaines sont connues et d’autres non. Pour lui, le traitement de certains concernant les institutions, dont la présidence, traduit « un comportement irresponsable qui menace l’entité de l’État ». Il affirme être parfaitement conscient où se situe l’intérêt supérieur du pays. Indiquant qu’il se comporte et se comportera toujours sur cette base, quelle que soit la puissance des campagnes de suspicion et de calomnie visant l’instance de la présidence autant que la personne du président, selon ses dires. Il affirme que ces attaques sont provoquées, la plupart du temps, par des considérations personnelles et des ambitions présidentielles ou électorales. M. Lahoud affirme qu’il a toujours eu pour but élevé d’initier un dialogue entre les Libanais. Il ajoute qu’il poursuivra ses efforts dans ce sens. Indiquant que les failles relevées dans les dernières législatives doivent être corrigées par une nouvelle loi électorale produisant une Chambre représentative. La paix Sur un autre plan, le président Émile Lahoud a exprimé la crainte que le processus de paix régional ne reste bloqué par suite des prochaines législatives israéliennes. Ce qui affecterait les efforts, en vue de la stabilité et du calme au Proche-Orient. Ce point de vue a été développé devant le coordinateur onusien du processus de paix, Alvaro de Soto, en visite au Liban, qui était accompagné du représentant de Kofi Annan, Geir Pedersen. Le président a ajouté que le conflit israélo-arabe affecte négativement la stabilité du Liban, dont la partie méridionale est constamment agressée par Israël. Il a répété que ce pays tient à poursuivre sa coopération avec les Nations unies et à les aider dans leur mission de paix. Il a redit que les violations israéliennes sont une transgression et un défi flagrant aux résolutions de l’ONU, insistant pour leur application équitable, égale, sans sélection. De Soto succède à son poste à Terjé Roed-Larsen. Il a insisté sur l’importance que Kofi Annan attache à cette région et à la stabilité du Liban.
Le président Émile Lahoud préfère que l’on attende avant de prendre une décision au sujet d’une demande de constitution d’une Cour internationale pour juger les prévenus dans l’affaire de l’assassinat du président martyr Rafic Hariri. Il estime donc que l’on doit attendre que l’enquête soit terminée ou, au moins, qu’elle ait considérablement avancé. Ce qui n’est pas...