Rechercher
Rechercher

Actualités

Salloukh a essayé de prouver devant De Soto la libanité des fermes de Chebaa

Le ministre des Affaires étrangères, Faouzi Salloukh, a tourné une nouvelle page du dossier des contentieux entre le Liban et les Nations unies autour de la libanité des fermes de Chebaa. Il a ainsi fait part hier d’une nouvelle jurisprudence en la matière au coordinateur des Nations unies pour l’opération de paix au P-O, Alvaro de Soto, à qui il a montré la dernière carte réalisée par la Fnuod cette année. Le ministre Salloukh a relevé que les hameaux ne sont pas inclus dans le périmètre d’action de cette force onusienne postée sur le plateau du Golan, contrairement à ce que prétendait « l’ingénieur de la ligne bleue », Terjé Roed-Larsen, dans le rapport qu’il avait présenté à Kofi Annan à la suite du retrait israélien, et que le secrétaire général des Nations unies avait soumis à son tour, le 22 mai 2000, au Conseil de sécurité. Ce dernier avait statué à l’époque que l’État hébreu avait alors entièrement appliqué la résolution 425 de l’ONU. Immédiatement, le gouvernement libanais s’était opposé à la terminologie onusienne, affirmant que l’application de la résolution n’était pas totale, qu’Israël occupait toujours les fermes de Chebaa et les collines de Kfarchouba. Des sources bien informées ont indiqué qu’Alvaro de Soto n’a absolument pas réagi à cette nouvelle, probablement parce qu’elle l’a surpris et qu’il n’avait pas de réponses toutes prêtes. La démarche du chef de la diplomatie nécessite maintenant un suivi, et il faudrait entendre la position de Kofi Annan à ce sujet, « au fait qu’il ait adopté l’erreur de Roed-Larsen », ont précisé les sources en question. Il n’en reste pas moins qu’Alvaro de Soto a tenu à dire à Faouzi Salloukh que cela ne suffit pas pour prouver la libanité des fermes de Chebaa ; les récupérer « nécessite un travail diplomatique ciblé ». Quoi qu’il en soit, les sources précitées ont prévu une réponse de Kofi Annan à Faouzi Salloukh dans le prochain rapport mensuel qu’il soumettra au Conseil de sécurité et dans lequel il demanderait un nouvelle prorogation de six mois du mandat de la Finul. Sachant pourtant que de grandes puissances entendraient modifier la nature de cette mission et réduire la durée du nouveau mandat si le gouvernement libanais n’appliquait pas la résolution 1636 de l’ONU en déployant l’armée le long de la ligne bleue. Signalons enfin qu’Alvaro de Soto s’est également entretenu, successivement, avec Émile Lahoud, Nabih Berry et Fouad Siniora. Khalil FLEYHANE

Le ministre des Affaires étrangères, Faouzi Salloukh, a tourné une nouvelle page du dossier des contentieux entre le Liban et les Nations unies autour de la libanité des fermes de Chebaa. Il a ainsi fait part hier d’une nouvelle jurisprudence en la matière au coordinateur des Nations unies pour l’opération de paix au P-O, Alvaro de Soto, à qui il a montré la dernière carte...