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Nucléaire - Netanyahu menace de frapper les installations iraniennes s’il est élu Téhéran va construire une centrale avec sa propre technologie

Téhéran a autorisé la construction d’une centrale nucléaire en utilisant sa propre technologie dans la province du Khouzistan, ont rapporté hier les médias iraniens, sans donner plus de précision sur cette information. Parallèlement, le responsable iranien chargé des négociations sur le nucléaire, Ali Larijani, a une nouvelle fois répété que l’Iran ne renoncerait pas à son ambition de produire du combustible. En outre, l’ancien Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a implicitement menacé, hier, de frapper les installations nucléaires iraniennes s’il remportait les législatives prévues en mars. L’Iran s’est fixé un ambitieux plan de construction de 20 centrales nucléaires de 1 000 mégawatts chacune, au cours des 20 prochaines années, pour répondre aux besoins énergétiques du pays. Il y a environ un mois, des responsables du nucléaire avaient déclaré que Téhéran allait lancer dans les prochains mois un appel d’offres international pour la construction de 2 centrales. Mais c’est la première fois que l’on annonce la construction d’une centrale nucléaire sans l’aide étrangère. La première centrale iranienne est actuellement en construction à Bouchehr par des ingénieurs russes. Elle doit être achevée fin 2006. Hier, Ali Larijani, le responsable iranien chargé des négociations sur le nucléaire, a réitéré que Téhéran ne renoncerait pas à son ambition de produire du combustible, repoussant encore une fois la proposition soumise par Moscou à l’Iran que l’enrichissement d’uranium soit effectué en Russie. Il a toutefois indiqué que l’Iran était disposé à donner une chance aux négociations « qui ne doivent pas durer plus de quelques mois ». M. Larijani a également indiqué que ces négociations, qui doivent reprendre dans les prochaines semaines avec l’UE, concerneront uniquement la « question de l’enrichissement et les garanties pour assurer les Européens qu’il n’y a pas de déviation ». « Les questions de la recherche en laboratoires et de la fabrication de pièces (de centrifugeuses) ne sont pas concernées », a-t-il assuré. Paris regrette les « humiliations » iraniennes De son côté, le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, a regretté que les Iraniens répondent par « l’humiliation » aux propositions européennes de coopération. « C’est la négociation qui doit prévaloir et pas l’humiliation, mais on s’aperçoit que chaque fois qu’on fait des propositions, la réponse iranienne est toujours négative », a déclaré le ministre français. Il a aussi critiqué l’Iran pour avoir refusé de façon « unilatérale » les propositions de compromis russes. Parallèlement, l’ancien Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a implicitement menacé de frapper les installations nucléaires iraniennes s’il remportait les élections législatives prévues en mars en Israël. M. Netanyahu a estimé, dans une interview au quotidien israélien Yediot Aharonot, qu’Israël devait « agir dans l’esprit » du défunt Premier ministre Menahem Begin, qui avait ordonné la frappe contre la centrale nucléaire irakienne Osirak en 1981. « Je considère que l’évolution du nucléaire iranien constitue une menace majeure pour Israël et pose un grave danger pour l’avenir de notre État », a déclaré M. Netanyahu. Dimanche, le chef d’état-major israélien Dan Haloutz avait estimé que les efforts diplomatiques visant à empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire étaient voués à l’échec, mais que l’option militaire n’était pas encore envisagée. M. Larijani a immédiatement répliqué à ces propos. « La République islamique d’Iran est une cible difficile et il y aura de lourdes conséquences » en cas d’attaque israélienne, a-t-il déclaré. « La comparaison entre l’Iran et l’Irak est une erreur car l’Iran n’est pas une cible facile (...). Il ne faut pas prêter attention aux propos rudes des responsables israéliens, car ceux qui parlent rudement se calment en général assez vite », a-t-il ajouté. « Si le régime sioniste commet une telle erreur, la réaction iranienne sera dévastatrice et épouvantable », a déclaré pour sa part le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Hamid Reza Assefi.

Téhéran a autorisé la construction d’une centrale nucléaire en utilisant sa propre technologie dans la province du Khouzistan, ont rapporté hier les médias iraniens, sans donner plus de précision sur cette information. Parallèlement, le responsable iranien chargé des négociations sur le nucléaire, Ali Larijani, a une nouvelle fois répété que l’Iran ne renoncerait pas à son...