Cinq Israéliens ont été tués hier et plus de 30 blessés, par un kamikaze palestinien du Jihad islamique qui a actionné sa charge à l’entrée d’un centre commercial à Netanya, dans le centre d’Israël. Quelques heures après, l’État hébreu a donné son feu vert à la reprise, en Cisjordanie, des éliminations ciblées d’activistes du mouvement radical palestinien, alors que...
Actualités - CHRONOLOGIE
L’État hébreu donne son feu vert à la reprise des éliminations ciblées d’activistes palestiniens en Cisjordanie Attentat-suicide du Jihad islamique à Netanya : 5 tués et 30 blessés
le 06 décembre 2005 à 00h00
Cinq Israéliens ont été tués hier et plus de 30 blessés, par un kamikaze palestinien du Jihad islamique qui a actionné sa charge à l’entrée d’un centre commercial à Netanya, dans le centre d’Israël. Quelques heures après, l’État hébreu a donné son feu vert à la reprise, en Cisjordanie, des éliminations ciblées d’activistes du mouvement radical palestinien, alors que les condamnations de l’attaque tombaient de toutes parts.
Le kamikaze palestinien a détonné les explosifs qu’il transportait immédiatement après avoir été repéré par des vigiles à l’entrée du centre commercial Hasharon de la rue Herzl à Netanya, au nord de Tel-Aviv, emportant avec lui 5 personnes dans la mort et faisant 30 blessés. Selon un policier, le kamikaze ne portait pas une ceinture explosive, mais transportait sa charge « de plusieurs kilos » dans une valise. Une voiture avec une plaque d’immatriculation israélienne, circulant derrière un véhicule qui ouvrait la voie, a déposé le kamikaze sur les lieux quelques minutes avant l’explosion, a indiqué une source sécuritaire. Une opération de ratissage a été lancée pour retrouver les deux voitures et leurs conducteurs, a-t-on ajouté, estimant que le kamikaze avait bénéficié de « complicités » en Israël.
L’attentat a été revendiqué par le Jihad islamique. Dans un appel téléphonique à l’AFP, un interlocuteur parlant au nom du mouvement radical a affirmé que l’attaque avait été commise par un membre des Brigades al-Qods, l’aile militaire du groupe.
En réaction à cette action spectaculaire, le ministre israélien de la Défense, Shaul Mofaz, a donné hier soir son feu vert à la reprise en Cisjordanie des éliminations ciblées d’activistes du Jihad islamique. Un bouclage total de la Cisjordanie et de la bande de Gaza a également été imposé à nouveau, jusqu’à nouvel ordre. M. Mofaz a aussi donné ordre à l’armée de « reprendre le contrôle » des secteurs considérés comme des bastions du Jihad islamique en Cisjordanie. Auparavant, le ministre de la Défense avait adressé une requête au conseiller juridique du gouvernement pour lui demander d’autoriser la reprise des démolitions de maisons de kamikazes. M. Mofaz avait de même ordonné à l’armée de retrouver et de tuer les activistes palestiniens qui, de la bande de Gaza, ont tiré dimanche des roquettes contre une communauté agricole israélienne.
De son côté, le ministre israélien des Affaires étrangères, Sylvan Shalom, a affirmé que l’attaque prouve l’inaction de l’Autorité palestinienne contre « les organisations terroristes ».
Damas mis en cause
Toutefois, le président palestinien, Mahmoud Abbas, a fermement condamné l’attentat « terroriste » et promis de poursuivre et traduire en justice ses commanditaires. En soirée, M. Abbas s’est entretenu au téléphone avec la secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice de la « situation de la sécurité », a indiqué à l’AFP Nabil Abou Roudeina, conseiller à la présidence de l’Autorité palestinienne.
À cette occasion, Washington a condamné l’attaque soulignant qu’elle prouvait une nouvelle fois l’importance pour l’Autorité palestinienne de désarmer immédiatement les groupes radicaux. Le porte-parole adjoint du département d’État a noté que le Jihad islamique avait ses bureaux en Syrie. « Si quelqu’un a besoin d’être rappelé à l’ordre c’est le gouvernement syrien qui doit s’attaquer à ce groupe et l’empêcher d’opérer en fermant ses bureaux et en expulsant son personnel », a-t-il indiqué. Les pays du quartette (USA, ONU, UE et Russie) ont également demandé que Damas prenne des mesures immédiates pour fermer les bureaux du Jihad islamique et empêcher que son territoire ne serve de base aux groupes terroristes.
Sur le plan international, l’Égypte a condamné l’attentat-suicide, affirmant que de telles attaques devaient « cesser ». De même, le haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, Javier Solana, a affirmé qu’il « condamne de la manière la plus ferme l’attaque terroriste (…) ». Il a également estimé que ce type d’action avait pour objectif d’entraver les mesures adoptées récemment par les Palestiniens et les Israéliens pour « rétablir la confiance ».
Enfin, sur le plan sécuritaire interne palestinien, des accrochages armés ont éclaté hier soir à Jénine en Cisjordanie, notamment entre des activistes du Jihad islamique et les services de sécurité de l’Autorité. Les affrontements ont éclaté en marge d’une manifestation de centaines d’activistes du Jihad et des Brigades des martyrs d’al-Aqsa en faveur de l’attentat de Netanya.
Cinq Israéliens ont été tués hier et plus de 30 blessés, par un kamikaze palestinien du Jihad islamique qui a actionné sa charge à l’entrée d’un centre commercial à Netanya, dans le centre d’Israël. Quelques heures après, l’État hébreu a donné son feu vert à la reprise, en Cisjordanie, des éliminations ciblées d’activistes du mouvement radical palestinien, alors que...
Les plus commentés
La famille d’un Libanais juif, enlevé en 1984, en appelle à Israël pour connaître son sort
« Tout ça en une journée de travail » : une photo de Morgan Ortagus tenant une roquette fait le buzz
Trump s'engage à « acheter et posséder » la bande de Gaza