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Actualités - CHRONOLOGIE

Le procès reprend aujourd’hui dans un climat de doutes Un projet d’attentat contre le tribunal jugeant Saddam déjoué

Les forces de sécurité irakiennes ont déjoué un plan d’attaque contre le tribunal jugeant Saddam Hussein et ses lieutenants, qui est pourtant situé dans une zone ultraprotégée, selon un communiqué du bureau du conseiller à la Sécurité nationale Mouaffak al-Roubaï. Selon le texte, « des membres des Brigades de la révolution de 1920 » comptaient tirer des roquettes de fabrication soviétique contre le bâtiment situé dans la zone verte, lors de l’audience aujourd’hui. Le procès de Saddam Hussein reprend en effet aujourd’hui à Bagdad, dans un climat de doutes croissants sur la capacité du tribunal irakien mis en place par les États-Unis de satisfaire à la fois l’exigence d’équité mise en avant par la communauté internationale et les appels à une condamnation rapide lancés par une majorité d’Irakiens. Au total, l’ancien dirigeant irakien et ses sept coaccusés ont comparu six heures devant leurs cinq juges depuis le début du procès le 19 octobre. Dès le premier jour, les débats ont été ajournés au 28 novembre, date à laquelle ils ont été une nouvelle fois repoussés d’une semaine. Ce dernier report a été décidé afin de permettre à deux des accusés de retrouver des avocats après l’assassinat de l’un des défenseurs et la fuite à l’étranger d’un autre. Ces conditions de sécurité suscitent l’inquiétude de la communauté internationale sur le caractère équitable du procès. « Nous pensons que les carences dans le mode d’administration de la justice, ajoutées aux antécédents sur les conditions dans lesquelles a été créé ce tribunal, ne permettront pas de garantir un processus susceptible de répondre aux exigences internationales », a déclaré John Pace, chargé de la question des droits de l’homme au sein de la Mission d’assistance des Nations unies en Irak, en jugeant la « légitimité du tribunal (...) fortement contestée à de nombreux égards ». Depuis le début, la stratégie de la défense est de contester la légitimité du tribunal, et Saddam Hussein se comporte lui-même comme s’il demeurait le président de l’Irak, ce qui irrite nombre de ses concitoyens. Beaucoup d’Irakiens réclament davantage de fermeté à l’encontre de leur ancien dirigeant et souhaitent une rapide condamnation à mort. L’envoyé spécial d’une grande chaîne de télévision américaine a lui aussi fait part de sa surprise à l’issue de la deuxième journée d’audience : « Si c’est tout ce qu’ils ont, on va finir par se demander si le type ne va tout simplement pas s’en tirer. » Enfin, l’un des cinq juges du procès de Saddam Hussein a démissionné après avoir découvert que l’un des huit accusés était lié au meurtre de son frère, ont déclaré hier des responsables du Tribunal spécial irakien (TSI). Ce retrait sera officiellement annoncé aujourd’hui. Le juge Raïd Djouhi, porte-parole du TSI, a confirmé que l’un des juges serait remplacé en raison d’un conflit d’intérêt.
Les forces de sécurité irakiennes ont déjoué un plan d’attaque contre le tribunal jugeant Saddam Hussein et ses lieutenants, qui est pourtant situé dans une zone ultraprotégée, selon un communiqué du bureau du conseiller à la Sécurité nationale Mouaffak al-Roubaï. Selon le texte, « des membres des Brigades de la révolution de 1920 » comptaient tirer des roquettes de fabrication...