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Pas d’électricité, ni gaz, ni service public de base… Les habitants de La Nouvelle-Orléans lancent un cri d’alarme

Pas d’électricité, pas de gaz et surtout le sentiment de ne pas être entendus : les habitants de La Nouvelle-Orléans, sinistrée par les cyclones dévastateurs de l’été, viennent de lancer un cri d’alarme, plus de trois mois après le passage de Katrina. « J’aimerais tant rentrer à la maison », dit Celeste Robinson, 54 ans, mère de deux garçons, dont un engagé en Irak. Mais sans électricité, sa famille ne peut pas revenir et reconstruire sa vie. « Donnez-nous juste de la lumière », a-t-elle supplié, retenant ses larmes face au maire de La Nouvelle-Orléans, Ray Nagin. La supplique de Mme Robinson était l’une des nombreuses adressées au maire Ray Nagin, lors d’une rencontre récente dans un hôtel de la ville. Flanqué de conseillers, représentants des services publics et du gouvernement, le premier magistrat a écouté les griefs et la colère de ses administrés. Plus de trois mois après le passage meurtrier du cyclone Katrina, le 29 août, qui a dévasté la ville, la majorité de La Nouvelle-Orléans est toujours sans électricité et sans services publics de base. Et la moitié de la ville n’a pas de gaz, un besoin essentiel en hiver. Malgré la promesse d’accélérer les efforts, le rétablissement de l’électricité et du gaz n’est pas attendu avant la fin janvier. La nuit, des quartiers entiers sont plongés dans le noir. De nombreux secteurs n’ont ni station-service ni transport public. La plupart des quelque 462 000 habitants de La Nouvelle-Orléans n’ont d’ailleurs pas regagné la ville depuis les évacuations monstres qui ont suivi l’inondation catastrophique de la ville. Il y a peu de logements disponibles, et la livraison des quelque 7 000 caravanes promises par les autorités fédérales a été retardée en raison d’un défaut de communication entre les représentants municipaux et fédéraux. Seules 762 caravanes avaient été livrées fin novembre et raccordées aux services publics. 80 % des policiers et des pompiers sont sans logement et vivent avec leurs familles dans des hôtels ou des navires financés par l’Agence fédérale de gestion des crises (FEMA). La plupart des écoles publiques ne rouvriront qu’en janvier. Et seulement 18 % des 3 700 restaurants de la ville accueillent à nouveau des clients, selon l’Association des restaurants de Louisiane. Malgré cette situation, le carnaval de La Nouvelle-Orléans fin février a été maintenu, bien que raccourci de trois jours. Casetta Williams, 40 ans, mère de quatre enfants, a jugé que c’était « une insulte » de maintenir le carnaval quand la ville n’est pas capable de fournir des logements abordables pour les familles des classes populaires, comme la sienne. « Nous nous souvenons tous du 11 septembre, a-t-elle ajouté. Mais combien de personnes connaissent la date de cet ouragan ? Combien pensent 29 août ? »
Pas d’électricité, pas de gaz et surtout le sentiment de ne pas être entendus : les habitants de La Nouvelle-Orléans, sinistrée par les cyclones dévastateurs de l’été, viennent de lancer un cri d’alarme, plus de trois mois après le passage de Katrina.
« J’aimerais tant rentrer à la maison », dit Celeste Robinson, 54 ans, mère de deux garçons, dont un engagé en Irak. Mais...