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Jeunesse et lutte contre l’immigration au centre du sommet France-Afrique Trois cents millions d’Africains vivent avec moins d’un dollar par jour

Le président français Jacques Chirac a appelé hier la communauté internationale à doubler l’aide au développement lors du 23e sommet Afrique-France de Bamako, centré sur la lutte contre l’immigration et la nécessité d’aider des millions de jeunes Africains à sortir de la pauvreté. Dans le communiqué final, la France et les pays africains ont demandé que les « priorités de développement de l’Afrique » soient prises en compte lors de la réunion ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), dans quelques jours à Hong Kong, selon le communiqué final. Les participants ont « tous mis en garde contre certaines évolutions trop libérales » en matière de commerce international, a précisé M. Chirac. Le thème de ce sommet était celui de la jeunesse, sur un continent dont plus de 60 % des 900 millions d’habitants ont moins de 25 ans. Les participants ont abordé le dossier de l’immigration, après les assauts désespérés il y a quelques semaines de milliers d’Africains voulant gagner l’Europe à travers les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla (Maroc). Un consensus général s’est dégagé : si les pays riches n’aident pas les pays africains à sortir du sous-développement, les jeunes Africains prendront de plus en plus nombreux le chemin de l’exil. Mais sur le continent, 320 millions de personnes survivent avec moins d’un dollar par jour, selon l’ONU. Selon les projections de l’Organisation internationale des migrations (OIM), si les tendances actuelles se maintiennent, un Africain sur 10 vivra en dehors de son pays d’origine d’ici à 2025. Les participants ont aussi évoqué la guerre civile qui ravage le Darfour (ouest du Soudan), ainsi que la crise en Côte d’Ivoire, soulignant « l’urgence » à désigner un Premier ministre dans ce pays. Mais le président ivoirien Laurent Gbagbo a été le grand absent, alors que l’Union africaine (UA) a multiplié les efforts pour aider ce pays clef pour la stabilité de l’Afrique de l’Ouest, coupé en deux par une rébellion militaire depuis 2002. 51 des 53 pays africains, dont la Somalie, étaient représentés à ce sommet, de même que l’Union européenne (UE). M. Chirac a souligné que la France restait un « avocat inlassable de l’Afrique » alors que sa politique est contestée comme « néo-colonialiste » par une frange des opposants, comme au Togo, ou des élites au pouvoir, comme en Côte d’Ivoire. Deux femmes ont tenu la vedette : Marie Tamoifo Nkom, une écologiste camerounaise qui a demandé au nom de la jeunesse d’Afrique des actions concrètes aux chefs d’État, et la nouvelle présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, première femme chef d’État du continent, ovationnée par les participants au sommet.
Le président français Jacques Chirac a appelé hier la communauté internationale à doubler l’aide au développement lors du 23e sommet Afrique-France de Bamako, centré sur la lutte contre l’immigration et la nécessité d’aider des millions de jeunes Africains à sortir de la pauvreté.
Dans le communiqué final, la France et les pays africains ont demandé que les « priorités de...