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DROITS DE L’HOMME - Nouveau rassemblement de solidarité des étudiants du CPL, des FL et du PSP devant le siège de l’Escwa Les parents des détenus en Syrie reviennent à la charge et réclament la formation d’une commission d’enquête internationale

«L’atermoiement ne sert à rien. Nous réclamons qu’une commission d’enquête internationale se charge du dossier des détenus libanais en Syrie. » Ils étaient des centaines d’étudiants du Courant patriotique libre, des Forces libanaises et du Parti socialiste progressiste à soutenir hier les parents des détenus libanais en Syrie et à réclamer que le dossier soit confié à une commission d’enquête internationale pour que la lumière soit faite sur le sort des prisonniers. Deux cent quarante jours déjà que les parents observent un sit-in permanent – le plus long au Moyen-Orient –, dans le jardin Gebran Khalil Gebran, face à l’Escwa. Deux cent quarante jours qu’ils attendent une réponse. Qu’ils espèrent… « Au nom des mamans qui attendent depuis plus de sept mois dans la tente de l’Escwa le retour de leurs fils, nous invitons le Premier ministre, les ministres et les députés à œuvrer pour qu’une commission d’enquête internationale soit chargée du dossier des prisonniers libanais en Syrie, souligne Mme Violette Nassif, secrétaire générale du comité des parents des détenus libanais dans les prisons syriennes. Nous ne pouvons plus supporter l’humiliation. Nous ne faisons plus confiance aux comités nationaux. Et chaque minute de retard représente une menace de mort pour nos enfants. » De son côté, Ali Abou Dehn, président du comité des anciens détenus en Syrie, a affirmé que « contrairement à ce que les services de renseignements syriens prétendent, des Libanais croupissent dans les geôles ». « Ils reviendront, comme mes amis et moi sommes revenus, a-t-il ajouté. Parce que le gouvernement syrien ne peut pas éternellement nier leur existence, d’autant que les Libanais qui sont libérés nous donnent des informations sur leurs amis dans les prisons. » Cette manifestation de soutien a également été une occasion pour Ali Abou Dehn de déplorer le désintéressement du gouvernement. « Nous sommes des personnes marginalisées, a-t-il indiqué. Nous vivons toujours dans la peur, et la hantise des prisons ne nous quitte pas. Nous avons besoin d’un soutien médical, d’une couverture sociale et médicale. » Jad Abou Jaoudé, du CPL, et Daniel Spiro, chef de la section estudiantine des FL, ont appelé les étudiants des différents partis politiques à joindre leurs voix à la leur pour réclamer la formation d’une commission d’enquête internationale. Le porte-parole de Solide (Soutien aux Libanais détenus en exil), Ghazi Aad, a enfin insisté sur le fait que « la vérité est indivisible ». « La séquestration arbitraire de centaines de Libanais s’inscrit dans le cadre du crime qui continue à être commis contre le Liban, a-t-il affirmé. Pour connaître toute la vérité, il faut qu’une commission d’enquête internationale se charge de faire la lumière sur le sort de nos camarades qui croupissent dans les dédales des services de renseignements syriens. Cette commission devrait aussi nommer les criminels responsables du crime. » Et de conclure : « Nous sommes conscients du fait que le criminel demeure le régime sécuritaire avec tous les officiers et membres qu’il compte. » N.M.

«L’atermoiement ne sert à rien. Nous réclamons qu’une commission d’enquête internationale se charge du dossier des détenus libanais en Syrie. »
Ils étaient des centaines d’étudiants du Courant patriotique libre, des Forces libanaises et du Parti socialiste progressiste à soutenir hier les parents des détenus libanais en Syrie et à réclamer que le dossier soit confié à une...