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Actualités - CHRONOLOGIE

Dans le Jourdain, là où Jean-Baptiste avait baptisé le Seigneur Deuxième baptême pour Sfeir et trois autres patriarches catholiques d’Orient

Amman - De Habib CHLOUK Journée de travail, mais aussi de pèlerinage et de recueillement hier pour les patriarches catholiques d’Orient, réunis à Hachimiya, Jordanie, à la Maison de la Visitation des sœurs du Rosaire. À cinquante kilomètres de là, les patriarches Nasrallah Boutros Sfeir, Michel Sabbah (latins), Ignace-Pïerre VIII Abdel Ahad (syriaque) et Emmanuel III Delli (chaldéen), accompagnés de leurs suites, ont longé la grotte et la source de Jean-Baptiste, pour gagner le point, situé à 400 mètres au-dessous du niveau de la mer, où le saint avait baptisé le Christ. Là, sur la rive orientale du Jourdain, faisant face à des installations militaires israéliennes sur l’autre rive, les prélats ont procédé à des ablutions des mains et de la face, dans une sorte de deuxième baptême. Ils ont, sur le chemin du retour, suivi les pas du Seigneur, passant par l’église grecque-orthodoxe du Baptême. Un pèlerinage que le pape Jean-Paul II avait effectué en l’an 2000. C’est ce vendredi après-midi que les patriarches d’Orient publieront les conclusions de leur XVe conférence. Le texte a été préparé au cours d’une onzième séance de travail, hier soir. L’on apprend que les résolutions porteront sur les problèmes des pays où siègent les patriarcats, à savoir le Liban (pour LL.BB. Sfeir, Abdel Ahad et Nerceès), la Syrie (S.B. Lahham), Palestine (S.B. Sabbah), l’Égypte (S.B. Ghattas) et l’Irak (S.B. Delli). Des paragraphes seront donc consacrés à la situation générale de ces pays, aux conditions dans lesquelles y vivent les fidèles, considérations émaillées de quelques suggestions pour résoudre divers problèmes. D’une manière globale, le document évoquera les thèmes de la justice et de la paix, des entraves qu’elles subissent dans ces pays. Il traitera également, et bien évidemment, des points portés à l’ordre du jour de la conférence. Dont la coordination entre les comités de familles au Moyen-Orient ; le projet de création d’un institut Jean-Paul II d’études sur le mariage et la famille au Liban ; l’activité de l’Instance catholique pour la pédagogie chrétienne dans la région et la jeunesse. Hier, ces éléments ont été débattus au cours de trois séances de travail, en sus du bilan financier annuel et de questions administratives. Pour ce qui est du patriarche Sfeir, il a reçu hier le nouveau ministre jordanien des Travaux publics, Husni Abou Ghida, qui avait naguère occupé le poste d’ambassadeur au Liban et qui en garde un souvenir ému. Le patriarche Sfeir a participé à un déjeuner offert par le métropolite grec-catholique de Petra et de Philadelphie, Mgr Georges Murr, dans la région du complexe de Jabre, à l’ouest de Amman. L’évêché est un bâtiment tout neuf, inauguré en fait le jour de la fête de l’Indépendance jordanienne, le 25 mai dernier. Il va être flanqué d’une cathédrale, Saint-Georges, dont la première pierre a été posée le même jour. À ce déjeuner, étaient présents les participants à la conférence ainsi que le nonce apostolique, Mgr Fernando Villoni, l’évêque syriaque-orthodoxe, Mgr Cyrus Melki Mrad, et le vicaire patriarcal latin, Mgr Sélim Sayegh. Sur un tout autre plan, et tout naturellement, les médias jordaniens se focalisent sur la conférence patriarcale et sur tout ce que les prélats peuvent symboliser ou dire. L’attention portée à S.B. le patriarche Sfeir est la plus forte, en raison de sa notoriété publique accentuée et du rôle majeur qu’on lui reconnaît dans la région. Il a été sollicité pour de nombreuses interviews et il en a accordé à l’agence officielle jordanienne Petra, à la télé jordanienne, à l’AFP, aux journaux al-Destour, al-Raï, al-Ghadd et al-Anbaa. L’on a posé beaucoup de questions au patriarche Sfeir sur le président Lahoud, sur la Syrie, sur le Hezbollah et sur les Palestiniens. Dans ses réponses, il s’est attaché à réaffirmer les constantes nationales libanaises et les préceptes chrétiens.
Amman - De Habib CHLOUK

Journée de travail, mais aussi de pèlerinage et de recueillement hier pour les patriarches catholiques d’Orient, réunis à Hachimiya, Jordanie, à la Maison de la Visitation des sœurs du Rosaire. À cinquante kilomètres de là, les patriarches Nasrallah Boutros Sfeir, Michel Sabbah (latins), Ignace-Pïerre VIII Abdel Ahad (syriaque) et Emmanuel III Delli...