«La sécurité et la stabilité sont les premières de nos priorités nationales et une condition essentielle du...
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Le président du Parlement jordanien réélu Abdallah II appelle les députés à voter au plus vite une loi antiterroriste
le 02 décembre 2005 à 00h00
Le roi Abdallah II de Jordanie a appelé hier les députés à élaborer au plus vite une nouvelle loi sur la sécurité pour que le royaume puisse redevenir une « oasis de stabilité » dans la région, après les attentats meurtriers de novembre contre trois hôtels de Amman.
«La sécurité et la stabilité sont les premières de nos priorités nationales et une condition essentielle du développement », a dit le roi à l’ouverture de la 3e session ordinaire du Parlement depuis les élections de juin 2003. « Pour cela, une législation doit garantir que la Jordanie demeure une oasis de sécurité et de stabilité, et un havre de liberté où les droits de l’homme sont respectés », a-t-il affirmé. Soixante personnes avaient été tuées dans des attentats- suicide perpétrés le 9 novembre contre trois hôtels de Amman, ébranlant la réputation de ce pays allié des États-Unis d’être un des pays arabes les plus stables.
Le souverain hachémite a affirmé que son pays faisait face « aux plus grands défis sécuritaires qu’il ait jamais affrontés ».
Une semaine après les attentats, le ministre de l’Intérieur avait annoncé la création d’une commission chargée d’élaborer une nouvelle loi antiterroriste.« Une nouvelle loi était déjà en cours d’élaboration après l’attaque de Aqaba en août, mais le gouvernement a décidé (à présent) de lui donner une urgence prioritaire », a souligné Abdallah II. Le 19 août, un navire américain avait été attaqué à la roquette dans le port de Aqaba. Un soldat jordanien avait été tué. Les attentats de Aqaba et de Amman ont été revendiqués par des partisans d’Abou Moussab al-Zarqaoui, un Jordanien qui dirige la branche irakienne d’el-Qaëda.
Le roi de Jordanie a également exhorté les députés à travailler avec le nouveau gouvernement du Premier ministre Maarouf Bakhit pour aller de l’avant dans l’application d’un plan de réformes sur 10 ans. « Je sens la souffrance de mon peuple, et je connais l’ampleur des difficultés économiques auxquelles il fait face en raison de la hausse des prix, de la pauvreté et du chômage », a-t-il dit. Le Parlement jordanien comprend une Chambre basse élue de 110 sièges et un Sénat de 55 membres désignés par le roi.
Le nouveau gouvernement de 24 ministres, le cinquième sous le roi Abdallah II qui a succédé à son père mort en 1999, aura la mission de renforcer la sécurité et d’appliquer le « programme national », un plan de réformes sur 10 ans soumis au roi la semaine dernière. Ce programme prévoit des réformes dans tous les domaines: politique, culturel, social et économique. Il introduit en outre une nouvelle loi électorale sur la base de liste au lieu du système uninominal en cours.
Dans un rapport publié la semaine dernière, un groupe de recherche, l’International Crisis Group (ICG), basé à Bruxelles, a affirmé que la Jordanie doit procéder à des réformes politiques et répondre au « mécontentement populaire » afin d’éviter d’autres attentats. Différer ces réformes « serait une grave erreur. Les attaques (du 9 novembre) devraient être perçues comme un signal d’alerte », poursuit-il.
Le roi Abdallah, qui avait appelé en février à l’établissement de conseils régionaux, a souligné hier « la nécessité d’une participation populaire aux prises de décision ». « Nous pensons que les habitants sont ceux qui connaissent le mieux les besoins et priorités de leurs régions », a dit le souverain hachémite.
Lors de sa première réunion mardi, le nouveau gouvernement a mis en place plusieurs commissions sur les réformes, dont une chargée de superviser un projet sur le logement dans le pays, lancé par le roi.
Parallèlement, le Parlement jordanien a réélu, hier, Abdelhadi Majali président de la Chambre, à l’ouverture d’une nouvelle session du Parlement. Abdelhadi Majali, ancien ministre des Travaux publics et ancien chef du département de la sécurité publique, a battu Saad Srour, un député et ancien président du Parlement, par 69 votes contre 38.
Le roi Abdallah II de Jordanie a appelé hier les députés à élaborer au plus vite une nouvelle loi sur la sécurité pour que le royaume puisse redevenir une « oasis de stabilité » dans la région, après les attentats meurtriers de novembre contre trois hôtels de Amman.
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