New York : de notre correspondante aux Nations unies, Sylviane ZEHIL
Le chef de la commission d’enquête de l’ONU, Detlev Mehlis, interrogera cinq responsables syriens du 5 au 7 décembre à Vienne, a déclaré hier à New York Ibrahim Gambari, sous-secrétaire général des Nations unies chargé des Affaires politiques, au cours d’une conférence de presse.
Gambari a ajouté qu’il s’attendait à ce que l’enquête sur l’assassinat de l’ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri se poursuive au-delà de la date butoir du 15 décembre, « avec ou sans Mehlis ».
Le procureur allemand, a-t-il dit, a peut-être d’autres engagements et ne souhaite pas servir indéfiniment pour le compte de l’ONU.
Selon le sous-secrétaire, « le temps manque », étant donné que Mehlis ne commençait ses interrogatoires que la semaine prochaine et a encore d’autres personnes à interroger et des éléments à analyser. « L’enquête devra continuer », a dit Gambari. « Il est très clair qu’il aura besoin d’une prolongation de l’enquête et le gouvernement libanais se dit prêt à approuver une telle prolongation. »
Réunis en consultations publiques, les membres du Conseil de sécurité ont par ailleurs entendu les conclusions de la première visite de M. Gambari au Moyen-Orient du 13 au 21 novembre, visite qui l’a mené en Jordanie, au Liban, en Israël et dans les territoires palestiniens occupés.
Les Nations unies jouent au Moyen-Orient un rôle de plus en plus grand, de toute évidence, estime-t-on à New York. « Notre rôle au Liban s’est récemment étendu à tout le territoire, » a indiqué M. Gambari, qui a affirmé, sous forme de boutade, avoir intronisé Geir Pedersen « nouveau roi des Nations unies pour tout le Liban » .
Mutisme total à Damas
À Damas, entre-temps, des sources diplomatiques citées par l’AFP ont affirmé que les cinq officiers syriens ont quitté la capitale syrienne, dans la nuit de lundi à mardi, à bord de deux avions privés. En d’autres termes, qu’ils devraient être déjà à Vienne depuis hier.
Pour leur part, les autorités syriennes, dans un communiqué publié par le ministère syrien des Affaires étrangères, ont prétendu que l’enquête du juge allemand Detlev Mehlis « est totalement ébranlée » par la rétractation de Houssam Taher Houssam. Damas réclame ainsi la révision du rapport de la commission d’enquête qui, le 20 octobre, avait accusé des responsables de la sécurité libanais et syriens d’être impliqués dans l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri.
Hier, l’avocat de Houssam, Me Omrane Zohbi, a déclaré à Damas que la fiancée de son client est en danger au Liban et subit des pressions et des menaces pour qu’elle témoigne contre son fiancé.
De plus, la presse syrienne a appelé hier la commission d’enquête internationale et la justice libanaise à revoir leurs conclusions préliminaires et à empêcher « la falsification » de l’enquête. La presse syrienne est aussi revenue sur le témoignage d’un autre Syrien, Mohammed Zouhair Siddiq, que la Syrie considère comme peu fiable et qui a été arrêté le 17 octobre par la justice française.
En principe, le juge allemand qui préside la commission d’enquête internationale a jusqu’au 15 décembre pour poursuivre son enquête et élaborer un nouveau rapport qui devra être soumis aux membres du Conseil de sécurité de l’ONU.
New York : de notre correspondante aux Nations unies, Sylviane ZEHIL
Le chef de la commission d’enquête de l’ONU, Detlev Mehlis, interrogera cinq responsables syriens du 5 au 7 décembre à Vienne, a déclaré hier à New York Ibrahim Gambari, sous-secrétaire général des Nations unies chargé des Affaires politiques, au cours d’une conférence de presse.
Gambari a ajouté qu’il...
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