Après avoir annoncé il y a quelques jours que l’inflation pour l’année en cours ne dépasserait pas 2 %, le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, persiste et signe. Lors du séminaire organisé hier par la société Confex sur « L’investissement au Liban et les défis de réussite », Riad Salamé a affirmé que la stabilité des prix et du taux d’inflation a permis de...
Actualités - CHRONOLOGIE
SÉMINAIRE - Les taux d’intérêt au Liban s’approchent de ceux pratiqués sur le marché international Salamé : Quinze groupes libanais et étrangers intéressés par l’acquisition de la BLC
Par MOKBEL Liliane, le 01 décembre 2005 à 00h00
Après avoir annoncé il y a quelques jours que l’inflation pour l’année en cours ne dépasserait pas 2 %, le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, persiste et signe. Lors du séminaire organisé hier par la société Confex sur « L’investissement au Liban et les défis de réussite », Riad Salamé a affirmé que la stabilité des prix et du taux d’inflation a permis de créer un climat satisfaisant pour l’investissement et une dynamisation de la consommation dans une société qui a préservé son pouvoir d’achat grâce à la stabilité de la valeur de la livre. Tout en rappelant que la Banque centrale œuvre constamment à protéger la réputation du secteur bancaire en empêchant la faillite d’une quelconque banque dans le respect des lois, il a révélé que 15 groupes libanais et étrangers intéressés par l’acquisition de la BLC se sont présentés jusqu’à présent pour retirer le dossier de l’établissement de crédit.
La BDL, rappelle-t-on, a mis en vente la BLC SAL après avoir empêché sa faillite, en confiant sa gestion à une direction qui a réussi en quelques années à faire renouer la banque avec la profitabilité. « L’opération de vente aux enchères se fait en toute transparence et sans intermédiaire », a-t-il dit, indiquant par ailleurs que l’ouverture des plis fermés aura lieu lors de la réunion du conseil central de la BDL le 14 décembre, date d’expiration de réception des plis.
Taux d’intérêt
Le gouverneur de la BDL a estimé que l’adoption de taux d’intérêt qui décrispent le marché, en donnant à ce marché l’option de les définir, aurait permis au Liban de dépasser de nombreuses crises apparues lors des dernières années. « Cette politique a permis également aux taux d’intérêt de jouer un rôle régulateur au moment du lancement de projets d’investissement. Ainsi, aucun opérateur n’entreprend un projet si le rendement sur ce dernier n’est pas supérieur à celui des taux d’intérêt appliqués sur les marchés financiers », a-t-il ajouté. Le gouverneur de la Banque centrale a estimé qu’un régime financier stable qui finance des projets rentables assure un environnement propice à l’investissement dans la mesure où il contribue à diminuer les risques de crises. « Les taux d’intérêt pratiqués au Liban, qui s’approchent de ceux appliqués sur le marché international, ne menacent pas le flux des capitaux vers le pays. Ceci est dû à la forte liquidité disponible dans la région, à un secteur bancaire solide, une monnaie nationale stable et un secteur public à même de se financer des marchés de capitaux et de rembourser sa dette. Le Liban n’a jamais failli jusqu’à aujourd’hui à rembourser ses dettes et les intérêts dus », a-t-il souligné.
Endettement
Riad Salamé a insisté sur le fait que la stabilité et la baisse des taux d’intérêt sont conditionnées par la mise en œuvre de réformes qui endiguent le déficit des finances publiques et réduisent l’endettement du secteur public.
« Le montant de la dette publique négociée sur les marchés obligataires avoisine la valeur du PIB », a-t-il relevé. Selon le gouverneur de la BDL, le volume des marchés obligataires au Liban et des certificats de dépôt, qui est supérieur à 25 milliards de dollars, pourrait représenter un financement des investissements à venir si les besoins d’emprunt du secteur public diminuaient.
Il a insisté sur le fait que l’octroi de lignes de crédit dans le cadre de la conférence internationale d’aide au Liban permettrait aux banques de transformer les prêts à court terme en des prêts à long terme, renforçant ainsi la capitalisation des secteurs productifs.
De son côté, le ministre d’État pour les Affaires du Parlement, Michel Pharaon, représentant le chef du gouvernement, a insisté sur la concomitance des réformes économiques et politiques.
Il s’est félicité de « l’option prise par le Premier ministre Fouad Siniora, qui est celle du chemin difficile mais sain, consistant à s’attaquer aux dossiers épineux ».
Il a estimé que « l’année 2006 sera celle du renforcement de la stabilité et de la réforme, ainsi que de la mise en exécution du plan du gouvernement fabriqué au Liban sans intervention étrangère ». Ce plan devrait être détaillé ultérieurement dans le cadre du document de travail qui sera soumis par l’État lors de la conférence internationale d’aide au Liban.
Liliane MOKBEL
Après avoir annoncé il y a quelques jours que l’inflation pour l’année en cours ne dépasserait pas 2 %, le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, persiste et signe. Lors du séminaire organisé hier par la société Confex sur « L’investissement au Liban et les défis de réussite », Riad Salamé a affirmé que la stabilité des prix et du taux d’inflation a permis de...
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