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Actualités - OPINION

Caméra rapprochée Le monde visuel, « sonsoriel » et symbolique de « Bosta »

Au-delà des thèmes et des idées fortes qu’offre le film de Aractingi, existe également un monde sensoriel tout aussi riche. Côté musique, le choix du réalisateur s’est porté vers la « dabké » car elle dégage effectivement des notes festives qui représentent bien l’esprit libanais. Afin de créer la dabké techno, le cinéaste a fait appel au musicien libanais Ali el-Khatib et aux Britanniques Simon Emmerson et Martin Russell, qui travaillent depuis vingt ans déjà sur des thèmes du monde, les rendant plus audibles pour les Occidentaux. Les danses, quant à elles, ont été imaginées par Alissar Caracalla, chorégraphe indépendante et fondatrice du studio Caracalla. Si la danse et la musique habitent fortement le récit, d’autres éléments, cette fois cachés et plus discrets, nourrissent le scénario et participent à créer une atmosphère particulière. Commençons par le son. Rana Eid (monteuse son) a fait un travail méticuleux, en ajoutant des sensations sonores tout au long du film. Les sons dépendent de l’histoire. Ils viennent de derrière durant les flash-back, d’en face durant les scènes de danse, de gauche à droite selon l’état d’esprit des personnages (le côté droit du cerveau étant lié au monde de l’imaginaire et du créatif, le côté gauche à celui du rationnel). Si le son suit fidèlement le récit, il en est de même pour la caméra. Bosta a effectivement été filmé en trois formats, chacun correspondant à une période précise de l’histoire : le passé en pellicule, le présent en Haute Définition (image digitale). Sans forcément remarquer la différence, l’œil pressent ces changements, nous amenant ainsi à embarquer inconsciemment dans des univers qui regorgent de symboles et de détails. À nous de voir plus loin que les apparences… D.D.

Au-delà des thèmes et des idées fortes qu’offre le film de Aractingi, existe également un monde sensoriel tout aussi riche. Côté musique, le choix du réalisateur s’est porté vers la « dabké » car elle dégage effectivement des notes festives qui représentent bien l’esprit libanais. Afin de créer la dabké techno, le cinéaste a fait appel au musicien libanais Ali el-Khatib et...