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Le ministère de l’Intérieur et la direction des FSI confondent le « témoin masqué » et l’accusent de mentir

Le ministère de l’Intérieur a publié hier un communiqué dans lequel il réfute les allégations du Syrien Houssam Houssam, qui a prétendu lundi qu’il avait été conduit chez le ministre de l’Intérieur, M. Hassan Sabeh, et que ce dernier lui avait offert « 1,3 million de dollars » pour dénoncer le frère et le beau-frère du chef de l’État syrien dans l’affaire de l’assassinat de Rafic Hariri. « Après plusieurs appels téléphoniques insistants passés le 27 juin 2005 au ministère de l’Intérieur, Houssam Houssam est venu de son propre chef rencontrer le ministre Hassan Sabeh, auquel il voulait communiquer des informations importantes et dangereuses, a affirmé une mise au point publiée hier par le ministère de l’Intérieur. » « Le ministre lui a conseillé d’aller devant la commission de l’ONU, souligne le communiqué. Le ministre dément catégoriquement qu’il ait fait des propositions quelconques à quiconque. » « On m’a proposé de l’argent, une maison et une voiture. On m’a proposé de m’envoyer en France pour y subir une opération chirurgicale pour modifier mon physique », avait prétendu Houssam. Les FSI Pour sa part, la direction générale des FSI a publié une mise au point, en réponse à des déclarations de l’ancien ministre Wi’am Wahhab, démentant le fait que le témoin ait été placé aux arrêts à la direction des renseignements ou qu’il ait subi des pressions ou même qu’il ait été interrogé. Selon la mise au point, Houssam Houssam avait été convoqué à la direction des renseignements le 24 juillet 2004, où il avait subi un interrogatoire dans une affaire de commerce d’armes de guerre et d’escroquerie sur ses partenaires. Selon le communiqué, le casier judiciaire de Houssam Houssam est « chargé de détails d’un passé criminel important ». « Confronté à ces détails, l’homme se serait effondré en larmes, nous suppliant de ne pas tenir compte de son passé, précise le communiqué. En tant que témoin, nous avons suivi à son égard les règles usuelles et nous lui avons assuré un suivi particulier de sorte qu’il se sente en sécurité. Ni lui ni les dizaines, voire les centaines d’autres témoins que nous avons accueillis n’ont fait l’objet d’une surveillance policière ou d’une interdiction de déplacement ou d’une quelconque restriction de mouvement, et la plus grande preuve de ce que nous avançons, c’est qu’il s’est déplacé librement (…) Certes, des témoignages parfois bizarres nous parviennent, qui semblent importants mais dont les motivations réelles peuvent être intéressées ou arbitraires. Il nous revient ensuite de choisir les informations sincères et objectives, et de les exploiter. » M. Farès Khachane, journaliste au quotidien al-Mostaqbal, a également démenti hier dans un communiqué les allégations de Houssam Houssam, qui l’accusait de l’avoir forcé à dire certaines choses aux enquêteurs. Selon M. Khachane, la crédibilité du témoignage accablant pour les services de renseignements syriens fourni par Houssam tient à l’exactitude des détails « que ne pouvait fournir qu’une personne ayant fréquenté ces milieux, jour et nuit, 13 années durant ». Le journaliste a affirmé qu’il étudiera la possibilité d’une action en justice de nature à rétablir la vérité sur la déposition du « témoin masqué ».
Le ministère de l’Intérieur a publié hier un communiqué dans lequel il réfute les allégations du Syrien Houssam Houssam, qui a prétendu lundi qu’il avait été conduit chez le ministre de l’Intérieur, M. Hassan Sabeh, et que ce dernier lui avait offert « 1,3 million de dollars » pour dénoncer le frère et le beau-frère du chef de l’État syrien dans l’affaire de...