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SOCIÉTÉ - Leur mission, distraire les taureaux en furie quand le cow-boy tombe à terre Profession : clown-sauveteur dans les rodéos australiens

Il faut du cran pour danser au nez et à la barbe de taureaux d’une tonne, dans des arènes bondées d’éleveurs à la grande gueule et souvent éméchés. Mais l’Australien Tom Wreford, clown de rodéos, n’échangerait pas sa place pour un emploi de bureau pépère. À 27 ans, Tom Wreford a la charge de distraire le taureau, quand les cavaliers sont tombés au sol, afin que ces derniers puissent se carapater hors de l’arène sans risquer de se faire encorner. « En fait, vous êtes une protection, vous êtes là pour sauver les fesses du cow-boy, parce qu’une fois qu’il est par terre, il est dans une position très vulnérable », explique Tom Wreford à l’AFP, lors d’un rodéo à Deniliquin, un bourg rural de la Nouvelle-Galles du Sud (est). Les clowns des rodéos sont à la fois des amuseurs et des sauveteurs. Leurs cabrioles déclenchent généralement l’hilarité du public, mais leur mission est de venir au secours des rodeomen dont le défi consiste à rester au moins 8 secondes sur le dos de taureaux en furie. S’ils sont dans l’arène en permanence, les clowns n’entrent en action qu’une fois le cavalier à terre. Pour tenter de distraire la bête, ils bondissent généralement autour de l’enclos, courant le risque à leur tour de se faire encorner. Si le taureau s’approche trop dangereusement, la seule issue est de sauter par-dessus les barrières. Et surtout de ne pas se faire rattraper en chemin. Tim Hughes, partenaire de Tom Wreford, n’hésite pas une seconde quand on lui demande pourquoi il risque sa peau tous les week-ends. « C’est la course à l’adrénaline. Vous devez être sur le qui-vive et repousser vos limites physiques. Vous ne pouvez rien laisser aller de travers », explique-t-il. Tom Wreford se souvient de sa « pire » blessure : une luxation du pouce après avoir mal calculé sa manœuvre, en voulant taper sur le front d’un taureau, qui avait envoyé balader son cavalier. Mais la plupart des cavaliers n’ont pas autant de chance, nuance Jen Geddes, organisatrice de rodéo. « À la fin de la journée, les cow-boys sont détruits, c’est un sport extrême. Il y a des jambes cassées, des hanches, tout un tas de fractures. Les taureaux sont énormes et ils peuvent faire de sacrés dégâts », souligne-t-elle. Pourtant à chaque rodéo, ce sont des rodeomen à la retraite, la plupart claudiquant, qui aident à ouvrir et fermer les barrières, tout en prodiguant de précieux conseils aux jeunes « kamikazes ». « Ils n’arrivent pas à décrocher. C’est une ambiance particulière, on est comme une grande famille », explique Jen Geddes.
Il faut du cran pour danser au nez et à la barbe de taureaux d’une tonne, dans des arènes bondées d’éleveurs à la grande gueule et souvent éméchés. Mais l’Australien Tom Wreford, clown de rodéos, n’échangerait pas sa place pour un emploi de bureau pépère.
À 27 ans, Tom Wreford a la charge de distraire le taureau, quand les cavaliers sont tombés au sol, afin que ces derniers...