C’est par ces propos que le chef du Courant patriotique libre, le général Michel Aoun, a expliqué hier sa position par rapport au Hezbollah, lors d’une...
Actualités - CHRONOLOGIE
Pour le chef du CPL, la question présidentielle n’est pas une priorité Il faut œuvrer à renforcer la confiance entre les Libanais et le Hezbollah, affirme Aoun
le 29 novembre 2005 à 00h00
«Lorsqu’un groupe porte les armes, ce n’est pas parce qu’il recherche la mort. Il le fait en vue d’un objectif, d’un projet, pour se défendre ou encore parce qu’il a des craintes sur le plan interne ou régional. »
C’est par ces propos que le chef du Courant patriotique libre, le général Michel Aoun, a expliqué hier sa position par rapport au Hezbollah, lors d’une conférence de presse tenue à son domicile à l’issue de sa première réunion hebdomadaire depuis son retour des États-Unis. Interrogé sur sa déclaration, faite à Washington, au sujet du parti chiite lorsqu’il avait annoncé qu’il « pouvait dissiper les appréhensions que suscite ce parti », le député a affirmé que la solution consiste à œuvrer « à renforcer la confiance entre nous et le Hezbollah en prenant connaissance de ses craintes et soucis ». Car, a-t-il dit, « si nous ne pouvons rétablir la confiance entre toutes les communautés, nous ne pouvons parvenir à l’unité nationale. Celle-ci ne saurait être réalisée ni avec l’aide des États-Unis, ni de la France, de l’Arabie Saoudite ou de l’Égypte ».
À la question de savoir s’il était convaincu que la prise de décision au sein du Hezbollah se faisait strictement sur le plan local, et non sous influence syrienne ou iranienne, le général a répondu par la positive.
« J’ai confiance en moi-même et en ce que j’affirme. Par conséquent, j’estime que les autres ont la même attitude», a-t-il dit.
Au sujet de son séjour aux États-Unis, M. Aoun s’est contenté d’indiquer que « le climat ne saurait être toujours sain. Nous pouvons toutefois œuvrer à l’assainir ».
Prié de dire quelle est, selon lui, la position US concernant le président de la République, Émile Lahoud, notamment après le boycott de l’ambassadeur, Jeffrey Feltman, de la cérémonie officielle lors de la fête de l’Indépendance, il a affirmé que la position américaine a été clarifiée bien avant le 22 novembre, lors du sommet mondial de New York.
« Dans la conception américaine, la fête de l’Indépendance n’est pas un événement personnel ou protocolaire, mais une occasion, pour le chef de l’Administration, d’exprimer ses souhaits au peuple libanais, ce qu’il a fait », a-t-il dit en parlant du président Georges W. Bush. « C’est selon cette logique que nous avons tenus à être présents à Baabda », a ajouté le député, qui a salué au passage l’acte de présence du Premier ministre, Fouad Siniora, au palais présidentiel.
À la question de savoir si sa rencontre prévue avec le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, allait changer les donnes et les positions respectives sur la scène politique, le général Aoun a souligné qu’il était prêt à prendre connaissance de toute nouvelle position exprimée par le leader druze et « à œuvrer uniquement dans l’intérêt national ».
Prié de dire si l’ouverture amorcée par le chef du PSP en sa direction était en quelque sorte « une manière d’entraver le dialogue qui s’est instauré entre le CPL et le Hezbollah », le député aouniste a rappelé que sa formation s’est engagée à dialoguer avec toutes les parties libanaises, « que nous soyons d’accord avec elles ou non ». « Personne ne peut faire obstacle à notre volonté de dialoguer avec qui que ce soit », a-t-il insisté.
Et M. Aoun d’ajouter : « La crise actuelle est le fruit des lacunes au niveau de la législation, qui n’ont pas été rectifiées par la formation de listes équilibrées lors des dernières législatives », en rappelant que le 14 mars a commencé en 1989.
Le général a-t-il soulevé la question présidentielle avec le chef des FL lors de leur récente rencontre ?
« Il y a des problèmes qui sont beaucoup plus importants que la présidentielle. » « Supposons que le chef de l’État quitte aujourd’hui son poste. Cela résoudra-t-il pour autant la crise ? » s’est-il demandé.
« Nous sommes prêts à soutenir toute personne qui pourra apporter une solution à la crise actuelle », a conclu M. Aoun.
«Lorsqu’un groupe porte les armes, ce n’est pas parce qu’il recherche la mort. Il le fait en vue d’un objectif, d’un projet, pour se défendre ou encore parce qu’il a des craintes sur le plan interne ou régional. »
C’est par ces propos que le chef du Courant patriotique libre, le général Michel Aoun, a expliqué hier sa position par rapport au Hezbollah, lors d’une...
C’est par ces propos que le chef du Courant patriotique libre, le général Michel Aoun, a expliqué hier sa position par rapport au Hezbollah, lors d’une...
Les plus commentés
Qui sont les ministres du gouvernement de Nawaf Salam ?
À Beyrouth, Morgan Ortagus inaugure l’ère américaine
La remise par Netanyahu d'un bipeur en or à Trump confirmée