Les spéculations concernant la date des auditions des cinq officiels syriens par le chef de la commission d’enquête internationale Detlev Mehlis à Vienne vont bon train. Plusieurs sources « proches du dossier » ont ainsi indiqué que les interrogatoires auront lieu « dans les prochains jours » dans la capitale...
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Le chef japonais de la commission chargée des sanctions est formel Kenzo Oshima à « L’Orient-Le Jour » : Les auditions commenceront aujourd’hui mardi à Vienne
Par ZEHIL Sylviane, le 29 novembre 2005 à 00h00
NEW YORK, de notre correspondante aux Nations unies, Sylviane ZEHIL
Les spéculations concernant la date des auditions des cinq officiels syriens par le chef de la commission d’enquête internationale Detlev Mehlis à Vienne vont bon train. Plusieurs sources « proches du dossier » ont ainsi indiqué que les interrogatoires auront lieu « dans les prochains jours » dans la capitale autrichienne, sans identifier les personnes qui doivent être interrogées, ni indiquer si l’audition se fera en une seule ou plusieurs fois, mais en précisant que le chef des services de renseignements syriens et beau-frère du président Bachar el-Assad, Assef Chawkat, « ne fait pas partie du groupe ».
Seul le représentant du Japon auprès de l’ONU, Kenzo Oshima, a déclaré hier à L’Orient Le Jour : « Oui, ils se réuniront demain à Vienne. » Pour sa part, le porte-parole du secrétaire général, Stéphane Dujarric, a voulu garder le silence, préférant renvoyer aux informations, tout aussi opaques, émanant de Beyrouth, indiquant simplement que « les interviews se tiendront à Vienne ». Une source diplomatique américaine de l’ONU s’est également refusée à tout commentaire indiquant que « c’est à Mehlis de décider ». De son côté, le représentant de la Grande-Bretagne auprès de l’ONU, Emyr Jones Parry, a évasivement éludé la question, tandis que le porte-parole du représentant de la Syrie auprès de l’ONU a voulu laisser planer le mystère, se contentant prudemment de dire : « M. Mehlis a rencontré M. Daoudi dimanche à Beyrouth. Ils se sont mis d’accord sur les modalités des auditions et les noms des personnes à interroger. »
L’ambassadeur Emyr Jones Parry a quand même tenu à préciser que « la clé de toute cette affaire est que Mehlis lui-même soit satisfait de la décision d’avoir ces cinq interviews à Vienne ». Concernant les raisons pour lesquelles M. Assef Chawkat n’est pas « convié » aujourd’hui aux interrogatoires, l’ambassadeur Parry a flegmatiquement souligné : « Le mandat de Mehlis est clair. C’est à Mehlis de décider. C’est à lui de poursuivre l’investigation de la manière la plus vigoureuse possible, c’est ce qu’il a toujours fait, libre de toute ingérence externe. Il doit, bien sûr, revenir faire son rapport au Conseil de sécurité avant le 15 décembre. » Prié de donner son avis sur le fait que la liste des officiels syriens que Mehlis voulait interroger était de six personnes, puis de cinq officiels syriens, pour être réduite peut-être à cinq autres nouveaux responsables, d’un niveau inférieur dans la hiérarchie, M. Parry a spécifié « qu’il fallait poser la question à Mehlis lui-même. Il est le seul capable de faire ce que son mandat lui demande. Jusqu’à maintenant, il a fait très bien son travail. Je n’ai pas de doute qu’il continuera dans cette direction. Beaucoup de choses ont été faites et il y a encore un certain nombre de choses à accomplir. Le 15 décembre, nous saurons exactement le résultat de son travail. » À la question de savoir quel est le montant dépensé jusqu’à maintenant par l’investigation Mehlis, et quels sont les pays membres qui l’ont financée, M. Emyr Jones Parry a expliqué que « cette investigation est financée par les Nations unies. À en juger des résultats, l’argent qui a été dépensé valait la peine ».
D’un autre côté, prié de commenter sa nomination à la tête de la commission chargée de décider des sanctions prévoyant les « éventuelles restrictions sur les déplacements et le gel des avoirs des personnes mises en cause par l’enquête internationale ouverte après l’assassinat de Rafic Hariri le 14 février, » nomination faite jeudi soir à partir de Tokyo, l’ambassadeur Kenzo Oshima s’est contenté de dire : « J’espère que d’ici là je ne serai plus là pour assurer cette fonction. »
Au siège des Nations unies à New York, on se refuse à tout commentaire concernant la conférence de presse télévisée à Damas du témoin syrien, Houssam Taher Houssam, entendu par la commission d’enquête de l’ONU, qui a accusé plusieurs responsables libanais, dont le chef du Bloc du futur, Saad Hariri, de l’avoir forcé à mentir. Cependant, en réponse à une question lors de son point de presse quotidien, Stéphane Dujarric a préféré nous renvoyer au communiqué de la commission d’enquête internationale publié à Beyrouth hier. Une source onusienne américaine a pour sa part déclaré : « Nous n’avons rien à ajouter au communiqué publié par la commission Mehlis. Nous savons tous quelles pressions et promesses ont pu être faites au témoin Houssam Taher Houssam. Nous appuyons M. Mehlis. Le climat est tendu et il y a beaucoup de bruit. C’est à Mehlis d’en prendre la responsabilité. »
NEW YORK, de notre correspondante aux Nations unies, Sylviane ZEHIL
Les spéculations concernant la date des auditions des cinq officiels syriens par le chef de la commission d’enquête internationale Detlev Mehlis à Vienne vont bon train. Plusieurs sources « proches du dossier » ont ainsi indiqué que les interrogatoires auront lieu « dans les prochains jours » dans la capitale...
Les spéculations concernant la date des auditions des cinq officiels syriens par le chef de la commission d’enquête internationale Detlev Mehlis à Vienne vont bon train. Plusieurs sources « proches du dossier » ont ainsi indiqué que les interrogatoires auront lieu « dans les prochains jours » dans la capitale...
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