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Kadima favorable à un État palestinien indépendant mais démilitarisé Vers une alliance Sharon-Peres pour les législatives israéliennes
le 29 novembre 2005 à 00h00
L’éventualité d’un ticket constitué d’Ariel Sharon, 77 ans, et Shimon Peres, 82 ans, les deux vieux routiers de la politique israélienne, se profilait hier dans la perspective des prochaines élections législatives de mars. L’ancien chef du Parti travailliste devrait annoncer sa décision dans les prochains jours alors qu’il est aussi courtisé par le député syndicaliste Amir Peretz, qui l’a évincé de la tête du parti dont il est pourtant une figure historique. Une annonce qui devrait intervenir alors que la presse locale se demande s’il n’est pas temps pour l’éternel numéro deux de la politique israélienne de mettre la clef sous la porte. « Je vais devoir prendre d’ici à deux jours une décision très difficile compte tenu de toute l’histoire » d’Israël, a déclaré M. Peres aux journalistes, n’écartant pas ainsi implicitement un ralliement à la nouvelle formation de centre-droit créée par M. Sharon, après sa rupture avec le Likoud, le grand parti de la droite nationaliste israélienne. Pour le président israélien Moshé Katsav, l’avenir de la Cisjordanie occupée sera l’enjeu principal des élections législatives anticipées qui se tiendront le 28 mars en Israël. L’objectif annoncé de M. Sharon est maintenant de fixer les frontières d’Israël avec la Cisjordanie, en conservant les grands blocs de colonies établis dans ce territoire. Toutefois, le flou maintenu jusqu’ici par M. Peres sur ses intentions suscite l’exaspération tant chez les travaillistes que dans la presse. « Entre l’honneur qui lui est dû pour son énorme contribution au pays et le mépris pour son attitude actuelle, c’est le second sentiment qui risque de prévaloir, s’il ne se ressaisit pas pendant qu’il en est encore temps », écrivait hier un journaliste du Yédiot Aharonot. « Il y a encore beaucoup de choses qu’un vieux sage et encore vert comme vous peut faire, au soir de sa vie, mais de grâce Shimon, laissez-nous. Il suffit, votre temps est passé », conclut-il, mordant.
D’un autre côté, Kadima, le nouveau parti du Premier ministre israélien Ariel Sharon, est favorable à la création d’un État palestinien indépendant démilitarisé, selon les grandes lignes du programme de cette formation présentées hier en vue des législatives du 28 mars. Ce document rendu public par Tzipi Livni, la ministre de la Justice, une proche de M. Sharon, prévoit la création d’un « État palestinien démilitarisé ne se livrant pas au terrorisme ». Parmi les principaux points figure le maintien du contrôle d’Israël sur l’ensemble de Jérusalem, y compris la partie orientale conquise et annexée en 1967 où vivent plus de 200 000 Palestiniens ainsi que sur les grands blocs de colonies en Cisjordanie, où est installée la grande majorité des 240 000 colons.
L’éventualité d’un ticket constitué d’Ariel Sharon, 77 ans, et Shimon Peres, 82 ans, les deux vieux routiers de la politique israélienne, se profilait hier dans la perspective des prochaines élections législatives de mars. L’ancien chef du Parti travailliste devrait annoncer sa décision dans les prochains jours alors qu’il est aussi courtisé par le député syndicaliste Amir...
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