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Irak - Quatre travailleurs humanitaires étrangers enlevés Talabani confirme avoir eu des contacts avec certains rebelles

À la veille de la reprise du procès de l’ancien président irakien, l’influent chef chiite Abdel Aziz Hakim a estimé hier que la justice était trop lente pour n’avoir pas encore jugé « un criminel comme Saddam » Hussein. Entre-temps, la violence se poursuivait dans le pays, notamment avec l’enlèvement de 4 travailleurs humanitaires étrangers. Toutefois, le président Jalal Talabani a confirmé des contacts avec les rebelles pour faire participer ces derniers au processus électoral. Le président irakien Jalal Talabani a confirmé hier avoir eu des contacts téléphoniques, samedi, avec des rebelles qui veulent participer au processus politique. « Nous avons reçu des appels de personnes se présentant comme membres de la résistance » irakienne, a-t-il déclaré, se disant prêt au dialogue. M. Talabani avait fait une offre de dialogue à la guérilla le week-end dernier au Caire. Toutefois, son conseiller pour les affaires de sécurité nationale, Wafik al-Samarraï, a rejeté tout dialogue avec les combattants étrangers présents en Irak, notamment les groupes liés à el-Qaëda, comme celui d’Abou Moussab al-Zarqaoui, qu’il a qualifiés de « criminels ». Par ailleurs, à la veille de la reprise du procès de Saddam Hussein, Abdel Aziz Hakim, chef du Conseil suprême de la révolution islamique en Irak (CSRII), qui constitue le plus grand bloc parlementaire chiite, a estimé hier dans un entretien accordé à l’AFP que « la justice est faible, ce qui a entraîné du retard ». Saddam Hussein et 7 de ses lieutenants, dont le procès s’est ouvert le 19 octobre, reviennent aujourd’hui devant leurs juges. Un membre du comité de défense a annoncé que les avocats chercheraient à obtenir un ajournement du procès, qui a déjà été suspendu pendant 5 semaines. En outre, au moment où la Maison-Blanche, semblant céder à la pression d’une opinion publique lasse de la guerre, se déclarait en accord avec un plan de retrait graduel des troupes US à partir de 2006, proposé par un sénateur démocrate, M. Hakim a estimé que ce sont les Américains qui retardent la prise en charge de la sécurité par les forces irakiennes. Il a plaidé pour une plus grande liberté d’initiative pour les soldats irakiens, qui ne peuvent pas utiliser tous leurs moyens pour exécuter certains plans « des ministères de l’Intérieur et de la Défense » pour faire face aux rebelles. Parallèlement, le conseiller irakien à la Sécurité nationale, Mouaffak al-Roubaïe, a déclaré hier que le nombre de GI en Irak, qui est actuellement de plus de 150 000, devrait être inférieur à 100 000 début 2007. Sur le plan sécuritaire, les forces armées irakiennes ont dû renoncer hier à une vaste opération militaire. Le ministre de l’Intérieur a en effet annoncé la suspension sans précédent d’une opération d’envergure, à la suite d’une plainte du Comité des ulémas, principale association religieuse sunnite, qui a obtenu l’intervention de la Ligue arabe. Pour les ulémas, une telle opération était en contradiction avec la préparation d’une conférence de réconciliation nationale prévue au début 2006, à Bagdad. Cependant, la violence se poursuivait : plusieurs Irakiens ont trouvé la mort dans différentes attaques et 4 travailleurs humanitaires étrangers, dont deux Canadiens, ont été enlevés. Les deux autres travailleurs pourraient être un Britannique et un Américain. Londres et Washington ont annoncé vérifier la véracité de ces informations.
À la veille de la reprise du procès de l’ancien président irakien, l’influent chef chiite Abdel Aziz Hakim a estimé hier que la justice était trop lente pour n’avoir pas encore jugé « un criminel comme Saddam » Hussein. Entre-temps, la violence se poursuivait dans le pays, notamment avec l’enlèvement de 4 travailleurs humanitaires étrangers. Toutefois, le président Jalal...