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La confrérie revendique 29 nouveaux sièges Les Frères musulmans se renforcent au Parlement égyptien
le 28 novembre 2005 à 00h00
Les Frères musulmans ont confirmé pendant le week-end leur percée historique aux législatives en Égypte, quintuplant déjà leur score par rapport à l’Assemblée sortante. En dépit des obstacles mis sur sa route par le pouvoir, y compris 600 arrestations parmi ses membres, la confrérie interdite mais tolérée a revendiqué 29 nouveaux sièges, portant à 76 le nombre de candidats islamistes déjà élus députés.
Ce résultat a été annoncé hier par le porte-parole de la confrérie, Essam al-Aryane, à l’issue du second tour, samedi, de la deuxième phase du long mois des législatives qui s’achèvera le 7 décembre. Il ne s’agit pas de résultats officiels, qui interviennent tardivement, mais les gains proclamés par les Frères musulmans se sont toujours révélés exacts depuis le début des élections générales, le 9 novembre. Pour spectaculaire et significatif de la montée islamiste qu’il soit, ce résultat ne devrait pas empêcher le Parti national démocrate (PND) du président Moubarak de garder in fine la haute main, à environ 70 %, sur l’Assemblée.
Les magistrats égyptiens ont officiellement protesté samedi contre l’attitude de la police qui a entravé dans plusieurs circonscriptions les opérations de vote, empêchant les électeurs d’aller voter. Après Le Caire, il s’agissait pour Alexandrie, ou d’autres ports du Nord, comme Port Saïd ou Suez, de désigner leurs députés, deux mois après la présidentielle remportée par M. Moubarak.
Lors de ce second tour, les violences ont été moins vives qu’au cours du premier, dimanche dernier. Toutefois, des journalistes de l’AFP, de Reuters, de la BBC et d’Associated Press se sont plaints d’avoir été harcelés et d’avoir eu du matériel ou des documents confisqués.
Le nombre de sièges déjà en possession des islamistes représente plus de 16 % du total des 444 sièges élus de l’Assemblée. Il reste 136 sièges à attribuer en dernière phase du 1er au 7 décembre. Les islamistes y présentent 44 candidats. Jamais, ils n’auront disposé d’une telle représentation parlementaire, deux fois plus que leur record de 36 députés en 1987, et l’association dirigée par Mehdi Akef a d’ores et déjà dépassé son objectif de 70 députés. Alors que l’opposition non islamiste est laminée, avec une dizaine d’élus, la confrérie s’est imposée comme la plus grande force d’opposition face au PND.
En outre, pour rassurer les coptes, Essam al-Aryane a lancé un appel « à un dialogue national » estimant que « les injustices ressenties par les chrétiens valent pour tous les Égyptiens » et s’est prononcé contre « le confessionnalisme ».
Les Frères musulmans ont confirmé pendant le week-end leur percée historique aux législatives en Égypte, quintuplant déjà leur score par rapport à l’Assemblée sortante. En dépit des obstacles mis sur sa route par le pouvoir, y compris 600 arrestations parmi ses membres, la confrérie interdite mais tolérée a revendiqué 29 nouveaux sièges, portant à 76 le nombre de candidats...
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