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Les terroristes bénéficiaient de l’aide du GSPC Des islamistes aspiraient à établir el-Qaëda au Maghreb

Les 17 islamistes arrêtés à la mi-novembre au Maroc voulaient implanter el-Qaëda au Maghreb avec l’aide du Groupe salafiste de la prédication et du combat (GSPC) algérien, selon un procès-verbal de la police. D’après ces aveux, le projet « d’étendre les activités d’el-Qaëda » dans les autres pays du Maghreb avait été élaboré depuis la Belgique par l’islamiste algérien Khalid Abou Bassir. Considéré comme un des chefs d’el-Qaëda en Europe, ce dernier en a confié l’exécution à trois adjoints arrêtés à la mi-novembre au Maroc. Il s’agit de deux Belges d’origine marocaine ; Mohammed Reha, 18 ans, son oncle Ahmed Zemmouri, 25 ans, et Khalid Azzig, un chômeur 24 ans, qui a fait un séjour en Syrie et en Turquie comme les deux autres. « Non seulement nous préparions des opérations jihadistes au Maroc, mais nous travaillions pour élargir le mouvement jihadiste à tous les pays maghrébins avec l’aide de nos frères algériens du GSPC », a dit Mohammed Reha à la police, en rappelant que ce mouvement armé présent dans le Sahara algérien a déjà fait acte d’allégeance à el-Qaëda d’Oussama Ben Laden. Les 17 islamistes ont en moyenne entre 18 et 25 ans. Ils sont pour la plupart chômeurs, issus de familles modestes et leur niveau d’instruction ne dépasse pas celui du collège. Ils sont originaires de Casablanca – où les cinq attentats du 16 mai 2003 avait fait 33 morts – Tanger (Nord) et Agadir (Sud). Certains d’entre eux ont affirmé à la police avoir résidé en Syrie et participé depuis ce pays à l’infiltration en Irak de combattants marocains et tunisiens au profit de la branche irakienne d’el-Qaëda d’Abou Moussab al-Zarqaoui. Bien qu’ils fussent à la recherche de fonds, les 17 islamistes, selon la police, étaient convaincus que ce n’était qu’une simple question de temps. « Des frères en Espagne étaient disposés à nous envoyer de l’argent et la première étape était le recrutement de jeunes », a affirmé Mohammed Reha, cité par la police, en vue de les envoyer en Algérie pour « s’entraîner au maniement des armes et à la fabrication d’explosifs ». « Des attaques, qui devaient être commises par des Marocains et des Algériens, étaient programmées contre des hôtels particulièrement à Essaouira où affluent de nombreux touristes juifs, et à Agadir, ainsi que contre le casino de Tanger et le Parlement à Rabat », selon la même source qui évoque aussi des navires « transportant des Américains ». Le démantèlement de cette cellule a évité au Maroc un « décembre sanglant ».
Les 17 islamistes arrêtés à la mi-novembre au Maroc voulaient implanter el-Qaëda au Maghreb avec l’aide du Groupe salafiste de la prédication et du combat (GSPC) algérien, selon un procès-verbal de la police.
D’après ces aveux, le projet « d’étendre les activités d’el-Qaëda » dans les autres pays du Maghreb avait été élaboré depuis la Belgique par l’islamiste algérien...