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Kenzo Oshima nommé à la tête de la commission chargée de décider des sanctions contre la Syrie Mehlis confirme l’accord avec Damas, l’ONU et Washington satisfaits

New York, de notre correspondante aux Nations unies, Sylviane ZEHIL La fermeté du magistrat allemand Detlev Mehlis, chef de la mission d’enquête des Nations unies, et de la communauté internationale a payé. Menacée de sanctions, la Syrie a finalement cédé et accepté que « cinq officiels » syriens soient interrogés par la commission Mehlis à Vienne. Cette décision de coopérer avec la commission Mehlis a été accueillie avec satisfaction par différentes parties concernées. Dans une réaction à chaud, le chef de la commission d’enquête internationale a accueilli favorablement la décision syrienne « de coopérer conformément à l’injonction du Conseil de sécurité » et « exprimé son appréciation à toutes les parties qui ont offert leurs bons offices pour mener à bien ces efforts ». De son côté, le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, a indiqué, dans une déclaration, avoir parlé avec M. Mehlis qui confirme avoir l’accord des autorités syriennes pour interroger les cinq officiels syriens dans les bureaux des Nations unies à Vienne. Le secrétaire général semblait très satisfait des résultats des discussions de M. Mehlis avec les autorités syriennes et a affirmé s’attendre à ce que cette coopération se poursuive. Le représentant des États-Unis auprès des Nations unies, John Bolton, a, pour sa part, souligné que la décision syrienne de coopérer « est le résultat direct de la résolution 1636 votée à l’unanimité et sans ambiguïté aucune par le Conseil de sécurité ». « Nous espérons que cette coopération syrienne se poursuivra et se renforcera », a ajouté Bolton. Les spéculations vont bon train au sujet du nombre des «cinq officiels » qui seront interrogés à Vienne. De source proche de M. Mehlis, on se refusait hier à tout commentaire à ce sujet, sous prétexte que « ces détails font partie de l’enquête ». Les sanctions Auparavant, dans un communiqué diffusé jeudi soir à Tokyo, le ministre japonais des Affaires étrangères avait annoncé la nomination du représentant du Japon auprès de l’ONU, Kenzo Oshima, « à la tête de la commission chargée de décider d’éventuelles sanctions contre les personnes suspectées dans l’enquête sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri ». M. Oshima a été nommé au lendemain du jour où le Conseil de sécurité des Nations unies avait adopté une résolution prévoyant « d’éventuelles restrictions sur les déplacements et le gel des avoirs des personnes mises en cause par l’enquête internationale ouverte après l’assassinat de Rafic Hariri le 14 février », a précisé le ministre japonais dans ce communiqué. Priée de commenter cette nomination, une source onusienne américaine avait indiqué que « les États-Unis soutiennent l’ambassadeur Kenzo Oshima ». « Il sera en mesure de mettre en application les éventuelles sanctions telles que stipulées par les résolutions de l’ONU. Les sanctions pourraient être appliquées très rapidement. » Sur un autre plan, une source proche du magistrat allemand Detlev Mehlis a indiqué à L’Orient-Le Jour que l’objectif du magistrat allemand de remettre son rapport le 15 décembre tient toujours, mais qu’« en fait, tout dépendra du déroulement de l’interrogatoire ».

New York, de notre correspondante aux Nations unies, Sylviane ZEHIL

La fermeté du magistrat allemand Detlev Mehlis, chef de la mission d’enquête des Nations unies, et de la communauté internationale a payé. Menacée de sanctions, la Syrie a finalement cédé et accepté que « cinq officiels » syriens soient interrogés par la commission Mehlis à Vienne. Cette décision de coopérer...