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Le monument représentant le roi du kung-fu devrait être un symbole de la lutte pour la justice et contre les haines interconfessionnelles

32 ans après sa mort, Bruce Lee a sa statue à Hong Kong... et en Bosnie Trente-deux ans après la mort de la légende du kung-fu, une statue de Bruce Lee sera enfin inaugurée demain à Hong Kong, mais la ville est battue sur le fil par la Bosnie qui dévoilera son mémorial un jour auparavant. «On attendait cela depuis longtemps » : Wong Yiu-keung, président du fan club Bruce Lee, lutte depuis « de longues années » pour que l’homme qui a fait connaître le kung-fu au monde ait enfin son monument. Bruce Lee aurait eu 65 ans demain. Mort à l’âge de 32 ans en juillet 1973, l’acteur avait connu une brève mais prolifique carrière avec des films devenus cultes comme Big Boss (1972) ou La Fureur de vaincre (même année). « Pendant longtemps, nous n’avons rien eu pour commémorer Bruce Lee », souligne M. Wong, dont l’association a payé la totalité des 800 000 dollars de Hong Kong (100 000 $) qu’a coûtés la statue de deux mètres et demi. Le monument est érigé sur l’avenue des Stars, une promenade longeant le port de Hong Kong au sol gravée des empreintes des célébrités locales, comme à Hollywood. Son inauguration marquera le début d’un mini-festival d’une semaine en l’honneur du « petit dragon ». Le frère Robert Lee et la sœur Phoebe Lee participeront demain à l’inauguration. « Il est temps ! » lâche Anders Nelsson, qui avait tenu un petit rôle dans La Fureur du dragon (1972). « Le gouvernement de Hong Kong devrait avoir honte de leur inaction durant toutes ces années et de leur incapacité à voir quelle icône il représente dans le monde », ajoute-t-il. « Il est important que les générations futures se souviennent de lui comme un des premiers Chinois à avoir obtenu une reconnaissance internationale... C’est en grande partie grâce à lui qu’un plus grand respect a été accordé aux rôles confiés à des Chinois ou des Asiatiques en général. Avant lui, il s’agissait la plupart du temps de “Charlie Chan” à l’accent ridicule et aux longues nattes », se souvient l’acteur. « Bruce Lee a fait découvrir le kung-fu en Occident. Il a rendu célèbre le cinéma hongkongais et aidé l’industrie à prospérer », rappelle Tony To, un responsable de Golden Harvest, qui a produit certains des plus gros succès de Bruce Lee. « On aurait dû ériger une statue dès les années 70, après sa mort », ajoute-t-il. La réponse de Hong Kong a été tellement lente que l’ancienne colonie britannique a été battue par la Bosnie. Une statue de Bruce Lee sera inaugurée aujourd’hui à Mostar. Mais le monument sera plutôt un symbole de la lutte pour la justice et contre les haines interconfessionnelles. Né en 1940 à San Francisco, dans l’ouest des États-Unis, Bruce Lee avait déménagé à Hong Kong dès sa petite enfance. Fils d’un acteur d’opéra chinois, il avait fait ses débuts dans des films locaux avant de tenter sa chance aux États-Unis. Il y avait joué dans une série télévisée des années 60 mais n’avait pas décroché la gloire espérée. Il rentrait à Hong Kong en 1971 pour y connaître un succès aussi bref que subit. En 1973, deux mois avant la sortie aux États-Unis de son plus important film Opération dragon, il succombait à un œdème au cerveau dans l’appartement de sa maîtresse, l’actrice taïwanaise Betty Ting.
32 ans après sa mort, Bruce Lee a sa statue
à Hong Kong... et en Bosnie

Trente-deux ans après la mort de la légende du kung-fu, une statue de Bruce Lee sera enfin inaugurée demain à Hong Kong, mais la ville est battue sur le fil par la Bosnie qui dévoilera son mémorial un jour auparavant.

«On attendait cela depuis longtemps » : Wong Yiu-keung, président du fan club Bruce Lee,...