« La décision d’escalade au Sud doit revenir au Conseil des ministres », estime Geagea

Commentant la récente flambée de violence au Liban-Sud entre le Hezbollah et les forces israéliennes, Samir Geagea, président du conseil exécutif des Forces libanaises (FL), s’est interrogé sur le timing d’une telle escalade, considérant qu’il était « entouré de points d’interrogation, surtout que le calme régnait depuis longtemps dans le secteur des fermes de Chebaa ». « Mais le plus important, a-t-il ajouté, c’est que cette escalade engage le gouvernement libanais en entier, l’armée libanaise et toutes les forces de l’ordre, ainsi que le peuple libanais, hommes et biens. Voilà pourquoi toute décision d’escalade au Sud devrait revenir au Conseil des ministres, parce que seule sa décision, en principe, est à même d’engager le gouvernement et le peuple libanais. » M. Geagea a poursuivi, tout en réitérant son respect envers la Résistance et ses sacrifices, que « si de tels agissements se poursuivent, l’État libanais cessera d’exister, ce qui n’est dans l’intérêt de personne ». Pour sa part, interrogé par l’agence al-Markazia sur la dernière flambée de violence au Sud, Antoine Zahra, député des Forces libanaises (FL), a considéré que « le Hezbollah a tenté, par le biais de son prolongement régional syro-iranien, d’effectuer un retour en arrière pour mettre l’accent sur la situation aux frontières et sur les violations de la ligne bleue et détourner l’attention du dialogue interne revendiqué par toutes les autres composantes libanaises». M. Zahra a ajouté qu’à son avis, les actes de violence n’iront pas plus loin qu’au cours des deux derniers jours, soulignant toutefois que la communauté internationale, qui a exprimé sa compréhension vis-à-vis de la situation particulière du Liban, ne patientera pas indéfiniment.