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Ouzbékistan - L’interdiction complique les opérations des occidentaux en Afghanistan Tachkent remet en question l’utilisation de son espace aérien

Un haut responsable de l’Ouzbékistan, pays dont les relations avec l’Occident se sont considérablement tendues ces derniers mois, a confirmé hier l’interdiction faite à plusieurs pays européens de survoler son territoire pour opérer dans l’Afghanistan voisin. Ce haut responsable de la diplomatie ouzbèke a affirmé, sous le couvert de l’anonymat et sans en préciser les raisons, que l’Espagne, la Suède, les Pays-Bas et la Belgique s’étaient vu notifier des interdictions de survol. Cette déclaration est intervenue au lendemain d’informations données par un responsable de l’alliance atlantique, qui avait indiqué, également de manière anonyme, que Tachkent avait averti plusieurs pays européens qu’ils ne pourraient plus traverser l’espace aérien ouzbek pour opérer en Afghanistan. Il citait nommément l’Espagne et l’Allemagne, et ajoutait que le régime du président Islam Karimov disait ne plus vouloir servir de base arrière aux opérations internationales menées en Afghanistan. « Aucune notification n’a été envoyée à l’Allemagne, sa base dans le sud du pays demeurera », a cependant assuré le haut responsable du ministère ouzbek des Affaires étrangères, en référence à la base de Termez où sont déployés 300 militaires allemands et des avions de transport C-160. Il n’a voulu expliquer ni la raison de ces interdictions ni pourquoi Berlin n’était pas concernée. Aux Pays-Bas, le ministère des Affaires étrangères a été informé que les militaires néerlandais engagés dans des opérations en Afghanistan n’auront plus le droit de faire escale en Ouzbékistan, ni même de survoler le pays. Les Suédois ont affirmé pour leur part qu’ils n’avaient pas été contactés et ne pouvaient donc pas réagir. L’Espagne et l’Allemagne n’ont pas attendu de confirmation officielle pour annoncer qu’elles réfléchissaient à une solution de rechange. Les relations entre Tachkent et l’Occident se sont crispées depuis la sanglante répression du soulèvement d’Andijan (est de l’Ouzbékistan) en mai, qui, selon des témoins et des ONG, a fait de 500 à 1 000 morts. Tachkent s’est éloignée de Washington, en particulier, pour se rapprocher de Moscou. Si ces informations étaient confirmées, elles signifieraient qu’à partir du 1er janvier, les États-Unis et l’Allemagne seraient les seuls pays occidentaux bénéficiant d’une autorisation de survol de l’Ouzbékistan, et que seule l’Allemagne disposera encore d’une base dans ce pays d’Asie centrale, puisque les troupes américaines, installées depuis 2001 en Ouzbékistan, ont été priées de quitter le pays, ce qu’elles ont fait lundi dernier.
Un haut responsable de l’Ouzbékistan, pays dont les relations avec l’Occident se sont considérablement tendues ces derniers mois, a confirmé hier l’interdiction faite à plusieurs pays européens de survoler son territoire pour opérer dans l’Afghanistan voisin. Ce haut responsable de la diplomatie ouzbèke a affirmé, sous le couvert de l’anonymat et sans en préciser les raisons,...