Actualités - CHRONOLOGIE
Liban-Sud - « La situation ne peut plus durer », avertit le ministre israélien de la Défense ; Damas ne veut pas inclure Chebaa dans le tracé des frontières Le Conseil de sécurité pointe le Hezbollah d’un doigt accusateur
le 24 novembre 2005 à 00h00
Le Conseil de sécurité a nettement pointé du doigt le Hezbollah hier, comme étant à l’origine de la flambée de violence survenue ces dernières quarante-huit heures au Liban-Sud, dans le secteur des hameaux de Chebaa. Trois jours de délibérations au Conseil n’avaient pas permis à une déclaration initiale élaborée lundi par la France, qui voulait condamner « les heurts militaires dont le Hezbollah est à l’origine » mais aussi les violations de l’espace aérien libanais par l’armée israélienne, de voir le jour. Cependant, les membres du Conseil de sécurité ont en définitive fait part, hier, de leur « vive préoccupation concernant les hostilités, dont l’initiateur est le Hezbollah ». À l’issue de la séance, le représentant des États-Unis à l’ONU, John Bolton, s’est dit « satisfait » de la mention imputant la responsabilité des affrontements au Hezbollah. Ces combats entre le Hezbollah et l’armée israélienne, qui ont fait lundi quatre morts dans les rangs du parti intégriste et onze blessés du côté de l’État hébreu, ont bien failli reprendre hier, après la dérive d’un parapentiste israélien qui s’est perdu du côté libanais de la ligne bleue, et qui a provoqué de nouveaux clashs entre une unité israélienne venue le récupérer et des miliciens du Hezbollah. À la suite de cette escalade, le ministre israélien de la Défense, Sylvan Shalom, a affirmé que la situation au Liban-Sud « ne peut plus durer ». Il reste que, curieusement, la question du timing de cette montée subite de la tension au Liban-Sud coïncide avec les célébrations de l’Indépendance, ainsi qu’avec une déclaration peu surprenante du Premier ministre syrien, Mohammed Naji Otri, qui a indiqué dans un entretien avec son homologue libanais, Fouad Siniora, que le tracé des frontières entre le Liban et la Syrie devait commencer au Nord et se terminer avec la zone des hameaux de Chebaa… le temps qu’Israël « restitue le Golan » à Damas. Une déclaration qui cache une volonté évidente de ne pas inclure les fermes de Chebaa dans le tracé des frontières, pour maintenir un abcès de fixation au Liban-Sud.
Le Conseil de sécurité a nettement pointé du doigt le Hezbollah hier, comme étant à l’origine de la flambée de violence survenue ces dernières quarante-huit heures au Liban-Sud, dans le secteur des hameaux de Chebaa. Trois jours de délibérations au Conseil n’avaient pas permis à une déclaration initiale élaborée lundi par la France, qui voulait condamner « les heurts militaires...
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