Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Les ambassadeurs des pays de l’UE se recueillent sur la tombe de Rafic Hariri Siniora : « Nous célébrons l’indépendance retrouvée, perdue en 1975, au début des guerres internes et des occupations »

Aux couronnes déposées, conformément au protocole, au pied des monuments et mausolées élevés aux pères de l’indépendance se sont ajoutées, lundi et mardi, celles que le Premier ministre Fouad Siniora, les ambassadeurs de l’Union européenne, le député Walid Joumblatt et de nombreuses autres personnalités ont déposé sur la tombe du Premier ministre assassiné, Rafic Hariri. M. Siniora s’est rendu sur la tombe de Rafic Hariri aussitôt après le défilé militaire, alors que le président Lahoud gagnait le palais présidentiel de Baabda. Entouré d’une grande foule, bientôt rejoint par les députés du bloc parlementaire de Saad Hariri, le Premier ministre a affirmé : « C’est avec une joie très particulière, mais aussi une grande tristesse que nous célébrons aujourd’hui la fête de l’Indépendance. Nous la célébrons après avoir recouvré notre indépendance, que nous avions perdue en raison des événements que nous avons vécus durant 30 ans, depuis 1975, début des guerres au Liban, des occupations et des invasions israéliennes. Mais nous la célébrons aussi dans la grande tristesse de l’absence de Rafic Hariri. » Par ailleurs, M. Siniora a insisté sur la nécessité de faire la vérité sur l’assassinat de Rafic Hariri. « La vérité est à la base de la stabilité » interne, a-t-il dit, formulant le vœu que, dans un an, la vérité sera faite. « Nous prêtons à nouveau serment de rester attachés et de protéger l’indépendance de tous les dangers et malheurs, a poursuivi Fouad Siniora. Je suis certain que les Libanais savent très bien le sens de l’indépendance et l’importance de la défendre ; qu’ils savent que notre société n’est pas uniquement celle des droits, mais aussi celle des devoirs, et nous devons tous être conscients de nos devoirs à l’égard de notre patrie et des générations à venir, et nous devons suivre la voie qui mène réellement à l’édification de la nation qui respecte ses citoyens, et qui à leur tour respectent leur patrie et sont fiers de lui appartenir. » S’adressant ensuite au Premier ministre disparu, M. Siniora lui a promis de rester fidèle à la voie qu’il a tracée et à œuvrer en vue des objectifs que Rafic Hariri n’a pu atteindre « en raison des obstacles qui ont entravé son action ». L’entretien avec Otri Par ailleurs, le Premier ministre a commenté, à l’intention des journalistes, la nouvelle de l’entretien téléphonique qu’il avait eu, la veille (21 novembre) avec son homologue syrien, Nagi Otri, à l’initiative de ce dernier. « Le Premier ministre syrien Nagi Otri m’a téléphoné hier, a-t-il dit. Au cours de l’entretien prolongé qui a suivi, nous avons parlé de beaucoup de questions. Je suis confiant que cette initiative, quoique tardive, est un pas dans la bonne direction et que nous pouvons, en toute confiance, compter sur elle et sur des initiatives semblables qui la suivront. » Sur la teneur de l’entretien, M. Siniora a précisé : « Nous avons parlé de beaucoup de sujets, et nous avons constaté que nous sommes restés fidèles à la ligne d’action que nous nous étions tracée. Nos objectifs n’ont pas changé, ni les moyens que nous mettons en œuvre. Nous resterons ce que nous avons toujours été : des Arabes qui souhaitons de saines relations avec la Syrie. » Sur les fermes de Chebaa, M. Siniora a déclaré : « La position du Liban n’a pas changé, elle est claire et parfaitement transparente : les fermes de Chebaa sont libanaises et nous tentons toujours de le prouver par différents moyens, et nous souhaitons que tous les frères et amis appuient cette position. » M. Siniora a, en particulier, évoqué l’existence de documents que le Liban peut produire, à l’appui de ses affirmations. Enfin, au sujet de l’escalade au Liban-Sud, M. Siniora s’est dit confiant que le Liban parviendra à faire valoir ses droits sur Chebaa et à obtenir « le retrait des forces israéliennes des terres libanaises occupées ». Par ailleurs, les députés du Bloc Hariri se sont recueillis eux aussi, mardi, après le défilé de l’indépendance, sur la tombe du Premier ministre assassiné. Par la suite, les étudiants du Courant du futur et des Forces libanaises se sont rendus à Achrafieh, où ils se sont inclinés devant la plaque érigée sur le site où le président Béchir Gemayel a été assassiné. Les ambassadeurs de l’UE Lundi soir, les ambassadeurs des pays de l’Union européenne Bernard Émié (France), Patrick Renauld (UE), Stephane de Loecker (Belgique), Marius Haas (Allemagne) et Marek Skolil (République tchèque) ainsi que les ambassadeurs polonais et hongrois avaient rendu hommage au souvenir de Rafic Hariri, en se recueillant devant sa tombe et y observant une minute de silence. Au nom des présents, l’ambassadeur de France avait déclaré : « Nous sommes venus nous incliner sur la tombe du président Rafic Hariri et manifester notre respect, en cette veille de l’indépendance, à cette personnalité dont le mérite, dans la réalisation de l’indépendance du Liban, est grand. Son martyr a beaucoup contribué à l’indépendance du Liban. »
Aux couronnes déposées, conformément au protocole, au pied des monuments et mausolées élevés aux pères de l’indépendance se sont ajoutées, lundi et mardi, celles que le Premier ministre Fouad Siniora, les ambassadeurs de l’Union européenne, le député Walid Joumblatt et de nombreuses autres personnalités ont déposé sur la tombe du Premier ministre assassiné, Rafic Hariri.
M....