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Une foule de personnalités présente lors de l’inauguration de la nouvelle statue de Béchara el-Khoury Michel el-Khoury rappelle que son père a démissionné pour éviter la division des Libanais
le 24 novembre 2005 à 00h00
«Nous ne renoncerons pas à la liberté, à la souveraineté, à l’indépendance, à la réforme, ni à la démocratie. Nous sommes convaincus que ces valeurs sont les conditions mêmes de la véritable arabité dans notre monde actuel. » C’est ce qu’a déclaré mardi le Premier ministre, Fouad Siniora, à l’occasion de la cérémonie d’inauguration de la nouvelle statue de l’ancien président de la République, Béchara el-Khoury, érigée sur la place du même nom.
La cérémonie s’est déroulée en présence d’une foule de personnalités politiques, notamment le député Robert Ghanem, représentant le chef de l’Assemblée, Nabih Berry, le ministre de l’Intérieur Hassan Sabeh, le ministre de la Jeunesse et des Sports. Ahmed Fatfat, l’archevêque de Beyrouth, Mgr Boulos Mattar, représentant le cardinal Nasrallah Sfeir, les députés Nabil de Freige, Henry Hélou, Fouad Saad, Youssef el-Khalil, Ammar Houry, Walid Eido, le général Edgar Maalouf, représentant le président du Bloc de la réforme et du changement, le général Michel Aoun, Boutros Harb, Farid el-Khazen, Atef Majdalani, Serge Tersakissian, Gilberte Zouein, le général Abdel Rahman Youssef, représentant le commandant en chef de l’armée, Michel Sleiman, des anciens ministres et députés et le président de la municipalité de Beyrouth, Abdel Monhem Ariss, et le fils de Béchara el-Khoury, Michel el-Khoury.
Rendant hommage au legs historique de l’ancien chef de l’État et des hommes de l’indépendance, notamment Riad el-Solh, M. Siniora a affirmé, en citant l’ancien Premier ministre, que « le Liban ne servira ni de passage ni de base au colonialisme ». « Le compromis trouvé dans le cadre du pacte national n’a pas été fondé sur un renoncement de la part des chrétiens à la France et des musulmans à la Syrie. La vérité est que l’entente qui a abouti au pacte national est un acte politique fondateur pour libérer le pays du colonialisme et consolider l’appartenance commune », a t-il dit, avant d’ajouter : « La Syrie et le Liban sont deux États arabes indépendants qui sont unis par l’appartenance, la géographie, l’histoire, les intérêts et l’avenir. De même qu’ils ont été unis dans le passé par une lutte commune contre le colonialisme. »
Et M. Siniora de poursuivre : « L’instabilité politique survient chez nous lorsqu’une communauté ou une formation politique donnée tente de ne pas respecter l’équation à laquelle sont convenues les parties, à savoir celle de l’appartenance et de l’indépendance. C’est ce qu’a voulu dire Rafic Hariri (…) lorsqu’il a affirmé que le Liban ne saurait être gouverné ni à partir de la Syrie ni contre la Syrie. »
Prenant la parole, Michel el-Khoury a déclaré, en parlant de son père : « L’époque de Béchara el-Khoury a été marquée par deux événements majeurs : le premier, lorsqu’il a unifié les Libanais autour de l’indépendance ; le second, lorsqu’il s’était opposé à leur division en démissionnant. »
Rappelant que la statue de l’ancien chef d’État a subi « un exil forcé qui a commencé durant les années de guerre (…) », pour être à nouveau « érigée au cœur de Beyrouth, une fois que les circonstances l’ont permis », M. Ariss a affirmé, pour sa part, que les Libanais ont appris « à tirer la leçon des expériences vécues ».
Par ailleurs, et toujours à l’occasion du 62e anniversaire de la fête de l’Indépendance, les représentants du chef de l’État Émile Lahoud, le ministre de la Justice, Charles Rizk, du Premier ministre Fouad Siniora, le ministre de l’Intérieur Hassan Sabeh, et du chef de l’Assemblée Nabih Berry, Samir Azar, ont déposé des gerbes de fleurs sur les sépultures des hommes de l’indépendance.
«Nous ne renoncerons pas à la liberté, à la souveraineté, à l’indépendance, à la réforme, ni à la démocratie. Nous sommes convaincus que ces valeurs sont les conditions mêmes de la véritable arabité dans notre monde actuel. » C’est ce qu’a déclaré mardi le Premier ministre, Fouad Siniora, à l’occasion de la cérémonie d’inauguration de la nouvelle statue de l’ancien...
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