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Le chercheur français « a été tué par eux », affirme Omar Amiralay, pointant du doigt le parti intégriste Un cinéaste syrien demande au Hezbollah d’aider à rendre le corps de Michel Seurat

Le cinéaste syrien Omar Amiralay a demandé au Hezbollah d’aider à restituer à ses proches le corps de l’ex-otage Michel Seurat, lors de la projection mardi soir d’un film sur le chercheur français, enlevé en 1985 dans la banlieue sud de Beyrouth. « La mort de Seurat restera hypothéquée tant que son corps n’est pas rendu aux siens par ceux qui sont devenus aujourd’hui des députés et qui veulent construire un Liban nouveau », a-t-il dit en évoquant le Hezbollah, sans le nommer. « Nous devons réclamer la dépouille de Michel pour mettre fin à ce deuil difficile. Il a été tué par eux certes, mais nous devons récupérer son corps pour mettre fin à cette épreuve », a-t-il ajouté. Le sociologue Michel Seurat, chercheur au CNRS, avait été enlevé par des miliciens à son arrivée à l’aéroport de Beyrouth, dans la banlieue sud, le 22 mai 1985. Son rapt avait été revendiqué par un groupuscule clandestin pro-iranien, le Jihad islamique, qui avait annoncé, en mars 1986, la mort du chercheur, dont le corps n’a jamais été retrouvé. Présentant pour la première fois à un large public libanais son film Par un jour de violence ordinaire, mon ami Michel, le cinéaste a insisté sur le caractère symbolique de la restitution du corps de Michel Seurat qui résidait depuis des années à Beyrouth avec son épouse et ses deux filles. « Le cas de Michel est pareil à des milliers de personnes au Liban, qui ont disparu ou ont été tuées sur le front israélien, ou sont détenues en Syrie. Ils nous appartiennent et nous concernent tous. C’est notre mémoire. » Produit par ARTE et montré pour la première fois à la télévision française il y a dix ans, le film de Omar Amiralay est un témoignage sur le calvaire et le travail du chercheur français qui tentait de relier les deux cultures arabe et occidentale. Michel Seurat est mort « dans les cachots de la haine, en raison de la stupidité de ses ravisseurs, eux-mêmes victimes de leur sort », selon les paroles de son compagnon de cellule Jean-Paul Kauffmann, qui intervient en voix off dans le film. La veuve de Michel Seurat, Marie Seurat, a récemment indiqué qu’elle continuait de réclamer au gouvernement français d’obtenir la restitution du corps de son mari.
Le cinéaste syrien Omar Amiralay a demandé au Hezbollah d’aider à restituer à ses proches le corps de l’ex-otage Michel Seurat, lors de la projection mardi soir d’un film sur le chercheur français, enlevé en 1985 dans la banlieue sud de Beyrouth.
« La mort de Seurat restera hypothéquée tant que son corps n’est pas rendu aux siens par ceux qui sont devenus aujourd’hui des...